• La première étape est le postulat. Celui qui demande à entrer au monastère sera donc postulant pendant quelques mois. Il garde ses habits séculiers, mais a déjà les cheveux entièrement rasés, en signe de sa volonté d’appartenir à Dieu (dans l’antiquité, la rasure était le signe distinctif des esclaves).
• Le Père Abbé ayant demandé l’avis de son Conseil, le postulant est admis à recevoir l’habit : il devient alors novice.
• Après deux ans de noviciat, le frère demande son admission dans la communauté. Après vote favorable du Chapitre, il prononce les premiers vœux, pour une durée de trois ans. Mais déjà il doit avoir dans son cœur l’intention de se donner pour toujours.
• Les vœux sont au nombre de trois :
– par le vœu d’obéissance, le moine est délivré de l’esclavage de ses passions, de sa volonté propre. Il obéit à son supérieur comme si c’était le Christ en personne.
– le vœu de conversion des mœurs engage le moine à rechercher toujours le plus parfait. Il inclut les vœux de pauvreté et de chasteté. Par le premier, le moine s’assure d’avoir Jésus-Christ pour seule richesse, par le second, de l’avoir pour unique amour.
– le vœu de stabilité, enfin, fixe le moine pour toujours à son monastère.
• Les trois années écoulées, le moine fera profession solennelle. Il prononce alors des vœux perpétuels qui le maintiendront lié à Jésus-Christ et à son monastère jusqu’à sa mort.
• Ceux qui sont destinés au sacerdoce ont reçu les ordres mineurs pendant leurs trois années de vœux temporaires. Après la profession solennelle, ils reçoivent, en général avec un écart d’un an à chaque fois, le sous-diaconat, le diaconat puis l’ordination sacerdotale.