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Maximes extraites de la doctrine monastique de Dom Romain Banquet

« La vie monastique n’est que la consécration totale de l’existence humaine au service solennel de Dieu. »
« La Règle, voilà la vraie Passion du religieux, le vrai martyre du religieux. Car le martyre n’est pas une improvisation, excepté dans certaines circonstances particulières. Le martyre, c’est la donation totale de soi-même, non point selon la volonté de l’homme, mais selon le programme de Dieu ; ce programme, Il l’a consigné pour nous dans la Règle de saint Benoît. La Règle peut donc être pour nous un martyre, non pas une Passion éclatante, mais une Passion silencieuse, modeste, très ignorée, quotidienne, par la pratique des vertus plutôt obscures, de l’humilité surtout qui consiste à s’effacer pour laisser à Dieu toute, la gloire. »
« Dans sa constitution intime, la vie monastique présente un milieu tout-à-fait familial, avec la paternité, la fraternité, l’expansion et la stabilité. La réunion des moines forme une société complète et autonome. Les moines sont comme des enfants autour de leur père. Ce ne sont ni des étrangers, ni des pensionnaires, ni des hôtes, mais de vrais fils de famille. Le monastère n’est donc pas une simple résidence, ni une custodie, ni un couvent transitoire, mais une vraie maison paternelle, une église stable de sa nature et une famille complète. Lorsqu’une âme entre en religion, elle ne quitte la famille naturelle que pour entrer dans une famille surnaturelle.