Aimer l’Église et ceux qui la constituent

Nous aimons la beauté de la maison de Dieu et la demeure où habite sa gloire, si nous mêmes sommes aussi cette demeure. Et quelle est la beauté de la maison de Dieu et la demeure où habité sa gloire, sinon ce temple sacré dont l’Apôtre dit : “Le temple de Dieu est saint, et c’est vous qui êtes ce temple ?” Notre œil est agréablement flatté lorsque dans les édifices élevés par la main des hommes il voit l’élégance unie à la magnificence : ainsi la maison de Dieu est belle et sa demeure pleine de gloire, lorsque les cœurs des fidèles, comme des pierres vivantes, sont unis entre eux par le lien de la charité. Apprenez ainsi ce que vous devez aimer, afin de pouvoir l’aimer. Aimer la beauté de la maison de Dieu, c’est sans aucun doute aimer l’Église : non pas les murailles et les toitures élevées par des ouvriers, non pas les marbres polis et les lambris dorés ; mais, les hommes fidèles et saints, qui aiment Dieu de tout leur coeur, de toute leur âme, de tout leur esprit, et le prochain comme eux-mêmes.

Saint Augustin (sermon XV)

 

L’Église descend du ciel

Il est écrit que cette cité descend du ciel, parce que Dieu la forme de la grâce céleste…

Et elle descend du ciel dés son origine, puisque, dans la traversée des siècles, c’est par la grâce de Dieu, qui descend du ciel lors du bain de la régénération et de la mission d’en-haut de l’Esprit-Saint, que ses habitants s’accroissent continuellement. Mais au denier jugement de Dieu, qu’il exercera par son Fils Jésus-Christ, elle recevra de la bonté divine une clarté si intense et si neuve, qu’elle sera délivrée de tous ses vestiges de vétusté, puisque les corps eux-mêmes passeront de leur ancien état de corruption et de mortalité à un nouvel état d’incorruption et d’immutabilité

Saint Augustin, Sermon IX

Le fondement de l’Espérance

L’Espérance ne s’appuie pas principalement sur la grâce déjà possédée, mais sur la toute-puissance et la miséricorde de Dieu, par quoi même celui qui n’a pas la grâce peut l’acquérir, et parvenir ainsi à la vie éternelle. Or quiconque a la Foi est certain de la toute-puissance et de la miséricorde de Dieu.

Le fait que certains qui ont l’Espérance n’arrivent pas à la possession de la béatitude vient de la défaillance du libre arbitre qui produit l’obstacle du péché, et non d’une défaillance de la toute-puissance de Dieu ou de sa miséricorde, sur quoi s’appuie l’Espérance. Cette constatation n’apporte donc aucun préjudice à la certitude de l’Espérance.

Saint Thomas d’Aquin (Somme de Théologie, II-II, q.18, a.4, ad 2 et 3)

 

L’esprit d’enfance

Il ne s‘agit pas pour nous de retourner aux jeux de l‘enfance, ni à ses commencements imparfaits. Il faut lui prendre ce quelque chose qui convient à l‘âge mûr ; que les émotions passent rapidement, et que le retour à la paix s‘accomplisse promptement ; et qu‘on ait aucune mémoire des offenses, aucun désir des dignités, qu‘on aime le vie commune, qu‘on trouve l‘égalité toute naturelle, car c‘est un grand bien que d‘ignorer l‘art de nuire, et de ne pas avoir de pensées méchantes. Car faire tort et rendre le tort subi, c‘est la prudence de ce monde ; mais ne rendre à personne le mal pour le mal, c‘est le propre de l‘enfance et de la justice chrétienne.

Saint Léon

 

Eucharistie & adoration

Mon plus grand contentement est devant le Saint-Sacrement où mon cœur est comme en son centre et lui dit : Ô Jésus mon amour, prenez tout ce que j’ai et tout ce que je suis. Possédez-moi selon l’étendue de votre bon plaisir puisque tout ce que j’ai est à vous sans réserve. Transformez-moi tout en vous.

Devant le Saint-Sacrement, jamais je ne m’ennuyais. J’y aurais passé des jours et des nuits entières sans boire ni manger, et sans savoir ce que je faisais sinon me consumer en sa présence comme un cierge ardent pour lui rendre amour pour amour.

Sainte Marguerite-Marie

 

L’Eucharistie c’est Jésusn

L’Eucharistie c’est Jésus, c’est tout Jésus !…


Dans la Sainte Eucharistie, vous êtes tout entier, tout vivant, mon Bien-Aimé Jésus, aussi pleinement que vous étiez dans la maison de la Sainte Famille de Nazareth… que vous étiez au milieu de vos apôtres.

Bx Charles de Foucauld, 74ème méditation sur l’Evangile

 

Le Saint-Esprit et l’examen de conscience

Je dis que nous avons bien besoin des lumières du Saint-Esprit pour connaître nos péchés, parce que notre cœur est le siège de l‘orgueil, qui ne cherche que les moyens de nous les faire connaître moindres qu‘ils ne sont. Vous voyez que nous avons absolument besoin des secours du Saint-Esprit pour connaître nos péchés tels qu‘ils sont.
 
Saint Jean-Marie Vianney (Sermon sur l‘examen de conscience)

 

D’un bon examen de conscience

Il faut avertir ceux qui pleurent des péchés de pensée d’examiner avec soin, dans le secret de leur cœur, s’ils ont failli seulement par la complaisance éprouvée ou bien par consentement. D’ordinaire le cœur tenté éprouve à la fois un plaisir, du fait de la dépravation de la chair, et par la raison résiste à cette dépravation, si bien que dans le secret de l’esprit ce qui plaît contriste et ce qui contriste plaît. (…)

Nous avons appris par l’exemple de notre premier père que toujours le mal de la faute est perpétré selon trois degrés : la suggestion, l’attrait, le consentement. Le premier par l’ennemi, le second par la chair, le troisième par l’esprit. L’adversaire aux aguets suggère le mal, la chair se soumet à l’attrait et à la fin l’esprit, vaincu par l’attrait, consent. (…)

Ainsi nous avons connaissance du péché par la suggestion, nous nous laissons vaincre par l’attrait, nous nous lions par le consentement.

 
St Grégoire le Grand (Règle pastorale, III, 29)