Père Muard
(1809-1854)
Jean-Baptiste Muard naît le 24 avril 1809 à Vireaux (Yonne), de parents ouvriers agricoles : Jean-Baptiste apprendra bien vite ce qu’est la pauvreté. Tout jeune encore, il déclare : “Je voudrais être missionnaire, et mourir martyr.” Il est déjà hanté par le souci du salut des âmes. Mais qu’est-ce que Dieu attend de lui ? Les desseins de Dieu ne se dévoileront que progressivement.
Prêtre diocésain, fondateur des Missionnaires de Pontigny, il a un jour, dans la prière, la vue distincte d’une communauté menant “un genre de vie humble, pauvre et mortifié”, et c’est en découvrant la Règle de saint Benoît qu’il trouve sa véritable vocation.
À Rome, on lui conseille de s’initier à la vie monastique selon la Règle de saint Benoît chez les Trappistes d’Aiguebelle. Après un fervent noviciat, il fonde, à la Pierre-qui-Vire, dans l’Yonne, l’œuvre demandée par le Ciel. Ainsi naquirent les Bénédictins du Sacré-Cœur.
Leur vie monastique est caractérisée par la stricte observance de la Règle : silence perpétuel, abstinence totale de viande, lever de nuit à 3 heures pour l’office de Matines, travail manuel. Quand le Père Muard meurt, exténué par les veilles et les pénitences, âgé de 45 ans, son œuvre est encore bien fragile. Mais Dieu va lui donner son plein accroissement.
