31 janvier
Saint Pierre Nolasque et saint Raymond de Pegnafort

- Mémoire de saint Pierre Nolasque et saint Raymond de Pegnafort, fondateurs de l’Ordre de Notre-Dame de la Merci pour le rachat des captifs, au XIIIe siècle.
- On fait aussi mémoire de saint Jean Bosco, prêtre, apôtre de la jeunesse, fondateur de la Pieuse Société Salésienne et de l’OEuvre de Marie Auxiliatrice. Célèbre de son vivant par ses nombreuses oeuvres de bienfaisance, ses missions, ses écrits et ses miracles. Il mourut à Turin, en 1888.
- À Rome, en 303, les saints Cyr, médecin, et Jean, qui reçurent la palme du martyre pour être allés réconforter des vierges chrétiennes en prison.
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Saint Pierre Nolasque
Né d’une famille noble, près de Carcassonne, Pierre Nolasque perdit ses parents dès l’adolescence. Ne pouvant supporter l’hérésie des Albigeois, il vendit son patrimoine et se retira en Espagne. A la vue des esclaves chrétiens qui gémissaient dans ce pays sous la tyrannie des Maures, il fut saisi d’indignation et rempli du désir de les délivrer. Or, une nuit, la Sainte Vierge lui apparut à lui-même, à saint Raymond de Pennafort, son confesseur, et à Jacques Ier, roi d’Aragon, les engageant à exécuter sans crainte leurs charitables projets pour le rachat des captifs. L’Ordre de la Merci fut donc fondé, Ordre dont les membres s’engageaient à rester au besoin comme otages pour délivrer les chrétiens. Pendant trente-cinq ans, Pierre consacra tout son zèle à payer la rançon des esclaves chrétiens tombés aux mains des Musulmans, les sauvant tout à la fois de la captivité et du vice, convertissant même à l’occasion, par le spectacle de sa charité, leurs maîtres mahométans. Après une longue vie, il mourut la nuit de Noël de l’an 1256.
Saint Raymond de Pennafort
Raymond, de la noble famille de Pennafort, enseigna d’abord la philosophie à Barcelone, sa ville natale. Il se rendit ensuite en Italie, où il conquit son grade de docteur en droit à l’Université de Bologne. Ramené en Espagne par son évêque, il devint chanoine et prévôt de l’église de Barcelone. S’étant fait Dominicain vers sa 45e année, il encouragea saint Pierre Nolasque, son pénitent, à fonder, de concert avec Jacques Ier, roi d’Aragon, l’Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci pour le rachat des captifs. Devenu le confesseur du pape Grégoire IX, il réunit les décrets des Souverains Pontifes en un seul volume, appelé Décrétales. Il refusa constamment l’archevêché de Tarragone, que lui offrait le Pape lui-même, et se démit de sa charge de général des Dominicains qu’il avait exercée très saintement pendant deux années. Alors qu’il se croyait libéré de toute responsabilité, les papes lui confièrent de délicates missions en Espagne, comme de choisir des évêques, d’examiner les uns, de déposer les autres, de porter des excommunications. Raymond menait une vie austère, ne mangeant qu’une fois par jour, excepté le dimanche, se donnant la discipline toutes les nuits, demeurant presque continuellement en oraison, se confessant chaque matin avant de célébrer. Animé d’un grand zèle, il enseignait l’hébreu et l’arabe aux religieux qui se destinaient à évangéliser les Juifs et les Maures. C’est à sa demande que son confrère saint Thomas d’Aquin composa la Somme contre les Gentils, pour aider les missionnaires à réfuter les erreurs des païens instruits. Dieu accorda à saint Raymond le don des miracles. Un jour, en particulier, voulant revenir de l’île Majorque à Barcelone, il n’eut qu’à étendre son manteau sur la mer, et, après six heures de voyage, il entra dans son monastère toutes portes closes. Il mourut en 1275, à l’âge de 99 ans.