21 août
Bienheureux Bernard Tolomei

- Mémoire de saint Bernard Tolomei, abbé, fondateur des Olivétains. Brillant juriste, il se retira dans la solitude. Quelques disciples s’étant joints à lui, il adopta la règle de saint Benoît et fonda le monastère de Mont-Olivet, puis neuf autres, avant de mourir de la peste, à Sienne, en 1348.
- À Clermont-Ferrand, vers 480, saint Sidoine Apollinaire, évêque, célèbre par ses écrits.
- En Bourgogne, en 1136, la bienheureuse Hombeline, prieure de Jully, convertie au Seigneur par saint Bernard, son frère.
- À Moulins, sainte Jeanne-Françoise Frémiot de Chantal, veuve. Après quelques années d’une vie exemplaire dans le mariage, elle perdit son époux et, attirée vers Dieu, fut dirigée par saint François de Sales dans les voies du renoncement intérieur le plus complet. Il en fit sont auxiliaire pour la fondation de l’Ordre de la Visitation de Sainte Marie. Elle mourut le 13 décembre 1641.
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Sainte Jeanne de Chantal
Jeanne Frémiot naquit à Dijon le 23 janvier 1572. Elle perdit prématurément sa mère et fut élevée par un père énergique. En 1592, elle épousa le baron de Chantal. Celui-ci, en sa qualité de chevalier des ordres du roi Henri IV, s’absentait souvent pour se rendre soit à la cour, soit à l’armée. Jeanne devait alors administrer le domaine : elle profitait d’un contact plus étroit avec ses gens pour leur faire du bien ; les pauvres et les malades de la contrée étaient l’objet de sa compassion et de sa charité. Elle eut six enfants, dont quatre vécurent. Mais voici que M. de Chantal vint à mourir d’un accident de chasse. La jeune veuve, d’abord inconsolable, résolut bientôt d’appartenir à Dieu seul. A la suite d’un sermon de saint François de Sales, elle reconnut dans l’évêque de Genève celui qui devait être le guide de son âme. La sage direction du prélat, orale et épistolaire, fit faire à Mme de Chantal des pas de géant dans la voie de la sainteté : une sainteté nullement compassée, mais pratique, simple et aimable, qui inspirait aux serviteurs cette boutade : « Le premier directeur de Madame ne la faisait prier que trois fois et nous en étions tous ennuyés. M. de Genève la fait prier à toutes les heures du jour et cela n’incommode personne. » Elle entendit bientôt l’appel à la vie religieuse : à peu près libérée de ses obligations de mère de famille, elle quitta tout, sur le conseil de son saint directeur. On sait que Celse, son jeune enfant, celui qui devait être le père de la marquise de Sévigné, s’était couché sur le seuil en défiant sa mère de lui passer sur le corps : Jeanne dut se raidir pour consommer le sacrifice. Elle fut, avec saint François de Sales, la fondatrice de l’Ordre de la Visitation, qui connut un succès immense. A la mort de l’évêque de Genève, elle prit pour directeur saint Vincent de Paul. Sans cesse sur les routes pour de nouvelles fondations, elle était partout acclamée par lè peuple. Elle mourut à Moulins le 13 décembre 1641. Son corps fut ramené à Annecy, où il repose auprès de celui de saint François de Sales.