6 janvier

Epiphanie du Seigneur

  • Fête de l’Epiphanie du Seigneur, manifestation au monde de Jésus-Christ, Verbe Incarné. Le Christ, venu pour inaugurer le Royaume des cieux, fait aujourd’hui son entrée. L’adoration des mages est le symbole de la manifestation de Jésus aux païens. « À la crèche, les rois mages sont les représentants des chercheurs de Dieu de tous pays et de toutes nations. La grâce les a conduits avant même qu’ils n’appartiennent à l’Église visible. Un pur désir de la vérité les habitait, qui ne s’en tenait pas aux limites des enseignements et des traditions de leurs pays. Parce que Dieu est vérité et qu’il veut se laisser trouver par ceux qui le cherchent de tout leur cœur, l’étoile devait tôt ou tard briller aux yeux de ces sages pour leur indiquer le chemin vers la vérité. » (Sainte Édith Stein)
  • À Rennes, saint Melaine, évêque, au VIe siècle.
  • En Hollande, la bienheureuse Gertrude Van Oosten, vierge béguine de Delft, qui mourut en 1358 ornée des sacrés stigmates.
  • Au Canada, en 1937, saint André Bessette. Portier de collège pendant quarante ans, il consola et guérit une foule de malades et d’affligés. Grand dévôt de saint Joseph, il lui fit construire un sanctuaire monumental sur le Mont-Royal.

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Sermon du pape saint Léon

Soyez joyeux dans le Seigneur, mes bien-aimés, je le répète, soyez joyeux, car très peu de temps après la solennité de la naissance du Christ, voici que nous illumine la fête de sa manifestation. Celui que la Vierge a enfanté ce jour-là, le monde aujourd’hui l’a reconnu. En effet, le Verbe fait chair a si bien réglé les débuts de son entrée dans notre vie que la naissance de Jésus a été manifestée aux croyants et cachée à ses persécuteurs.

Alors, les cieux racontèrent la gloire de Dieu et par toute la terre retentit la voix de la vérité quand l’armée des anges apparut aux bergers pour leur annoncer la naissance d’un Sauveur, et que l’étoile précéda les mages pour les conduire à celui qu’ils venaient adorer. Ainsi, du levant au couchant, resplendit la génération du vrai roi puisque les royaumes de l’Orient apprirent par les mages la véracité des faits et qu’elle ne resta pas cachée à l’empire romain.

Même la brutalité d’Hérode, qui voulait supprimer, dès ses premiers instants, un roi qui lui était suspect, favorisait, à son insu, ce dessein divin. Tandis que, tout entier à son atroce forfait, il poursuivait un enfant qui lui restait inconnu, en massacrant indistinctement les nouveau-nés, la rumeur croissante racontait partout la naissance du souverain que le ciel avait annoncée, rumeur que la nouveauté du signe céleste et l’impiété d’un persécuteur très cruel rendaient à la fois plus manifeste et plus pressée de se répandre. C’est alors aussi que le Sauveur fut emporté en Egypte pour que ce peuple adonné à de vieilles erreurs, soit marqué déjà par une grâce secrète en vue du salut tout proche et que, sans avoir encore rejeté de son cœur la superstition, déjà par son accueil il reçoive la vérité.

Reconnaissons donc, frères bien-aimés, dans les mages adorateurs du Christ, les prémices de notre vocation et de notre foi. Célébrons, l’âme débordante de joie, les débuts de notre bienheureuse espérance. Car, dès ce moment, nous commençons à entrer dans l’héritage éternel. Dès ce moment, les secrets des Ecritures qui nous parlent du Christ, se sont ouverts pour nous. La vérité, que des Juifs, dans leur aveuglement, n’ont pas acceptée, a étendu sa lumière à toutes les nations. Honorons donc ce jour très saint où est apparu l’auteur de notre salut. Celui que les mages ont vénéré enfant dans son berceau, nous, adorons-le tout-puissant dans le ciel. Et tout comme ils ont offert au Seigneur, de leurs trésors, des dons à valeur symbolique, tirons, nous aussi, de nos cœurs, des présents dignes de Dieu.