25 mars

Fête de l’Annonciation

  • Fête de l’Annonciation de la Très Sainte Vierge Marie.

    Neuf mois avant Noël, la liturgie fête le mystère de l’Incarnation du Verbe de Dieu. L’ange Gabriel annonce à la Vierge que Dieu l’a choisie pour l’accomplissement de ce mystère ; Marie accepte le des- sein de Dieu, et la seconde Personne de la Sainte Trinité commence son existence humaine.

    Méditant sur le Fiat de Notre-Dame, les chrétiens, dès les premiers siècles de l’Église, se sont plu à honorer en Marie la « nouvelle Ève ». La désobéissance de la première Ève nous avait mérité la mort ; le consentement de la Sainte Vierge l’a consacrée seconde et véritable mère de l’humanité rachetée. Marie nous a donné le Christ, qui est la Vie. Les cloches de nos églises, le matin, à midi et le soir, par la sonnerie de l’Angélus, nous rappellent la réalité et l’efficacité toujours actuelles de ces mystères. Et les millions d’Ave Maria récités chaque jour par les chrétiens, prolongeront jusqu’à la fin des temps l’écho libérateur du message de l’ange.

  • À Jérusalem, saint Dismas, le bon Larron, qui mérita d’entendre de la bouche du Sauveur : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis ».
  • À Indre, île de la Loire, saint Hermeland, fondateur et premier abbé de ce monastère, au VIIIe siècle.
  • À Paris, saint Richard, enfant mis à mort par les juifs en 1179 ; après son martyre il opéra plusieurs miracles.

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Sermon de saint Léon, pape

Sermon 22, 2e sur la Nativité

Sermon de saint Léon, pape Sermon 22, 2e sur la Nativité leçon 5 Aussitôt que la méchanceté du diable nous eut donné la mort par le venin de sa jalousie, le Dieu tout-puissant et clément, dont la nature est bonté, dont la volonté est puissance et dont l’œuvre est miséricorde, désigna à l’avance, dès même les commencements du monde, les remèdes préparés par sa tendresse pour régénérer les mortels : il annonça au serpent la descendance qui allait venir de la femme, celui qui par sa puissance briserait l’arrogance de cette tête pernicieuse, à savoir le Christ qui viendrait dans la chair ; désignant ainsi l’Homme-Dieu qui, né d’une vierge, condamnerait par sa naissance sans corruption le corrupteur de la lignée humaine.

Car le diable se vantait de ce que l’homme, trompé par sa ruse, avait été privé des dons de Dieu et que, dépouillé de la dot de l’immortalité, il avait encouru la dure sentence de mort ; de ce que lui-même était quelque peu consolé dans ses maux puisque, prévaricateur, il avait trouvé un complice ; et de ce que Dieu, selon ce qu’exigeait une juste sévérité, avait modifié son ancienne décision à l’égard de l’homme, qu’il avait créé dans une si grande dignité ; il fallait donc, mes bien-aimés, selon la mise en œuvre d’un dessein secret, que Dieu immuable, dont la volonté ne peut être privée de sa bienveillance, achevât la disposition première de sa tendresse par un mystère encore plus caché ; et que l’homme, poussé à la faute par la fourberie de l’iniquité diabolique, ne pérît pas contre le propos de Dieu.

Une fois venus, mes bien-aimés, les temps fixés d’avance pour la rédemption des hommes, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, entre donc dans ce bas monde, descendant de son trône céleste sans quitter la gloire de son Père, étant engendré selon un ordre nouveau, par une naissance nouvelle. Selon un ordre nouveau car, invisible en ce qui lui est propre, il est devenu visible en ce qui nous appartient ; incompréhensible, il voulut être saisi ; demeurant avant le temps, il commença à être dans le temps ; Seigneur de l’univers, il prit la condition d’esclave, voilant la dignité de sa majesté ; Dieu impassible, il ne dédaigna pas d’être homme passible ; et immortel, d’être soumis aux lois de la mort.

Et en effet, alors que de nombreux moyens étaient ineffablement à sa disposition pour restaurer la race humaine, la fidèle miséricorde de Dieu y pourvut en choisissant plutôt une voie par laquelle elle userait, pour détruire l’œuvre du diable, non de la vertu de la puissance, mais de la raison de la justice. Car ce n’était pas sans fondement que l’orgueil de l’antique ennemi revendiquait pour lui un droit tyrannique sur tous les hommes, ni par un pouvoir indû qu’il harcelait ceux qu’il avait attirés de leur plein gré à se détourner du commandement divin et à obéir à ses volontés. Ainsi donc, en justice, il ne devait pas perdre la sujétion originelle du genre humain, à moins d’être vaincu par ce qu’il avait subjugué.