8 décembre
Fête de l’Immaculée-Conception

- Fête de l’Immaculée-Conception. C’est le 8 décembre 1854 que le pape Pie IX a déclaré que “la doctrine suivant laquelle, par un privilège singulier de Dieu Tout-Puissant et en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, la Très Bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, préservée de toute tache du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu.”
- En Avignon, au VIe siècle, saint Valens et sainte Cazarie, qui conservèrent la virginité dans le mariage et distribuèrent leurs biens aux pauvres. Valens devint par la suite évêque d’Avignon.
- Au monastère de Luxeuil, saint Romaric, abbé ; il avait abandonné une haute situation dans le monde, et, dans l’ardeur de sa charité, soignait lui-même les lépreux dans un hôpital qu’il avait établi près de son monastère, au VIIe siècle.
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Sermon de saint Jérôme, prêtre
Lettre 9, à Paula et Eustochium, n° 5. 9
L’ange proclame de la part de Dieu la qualité et la grandeur de la bienheureuse et glorieuse Marie toujours Vierge, quand il dit : Je vous salue, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre les femmes. Car il convenait que la Vierge reçût en gage de tels dons en sorte qu’elle fût pleine de grâce, elle qui a donné la gloire au ciel, le Seigneur à la terre, et a répandu la paix, apporté la foi aux nations, mis un terme aux vices, un ordre dans la vie, une discipline dans les mœurs. Pleine de grâce en effet, car aux autres la grâce est donnée partiellement, tandis qu’en Marie, c’est toute la plénitude de la grâce qui se déverse au même moment. Vraiment pleine, car, encore que l’on croie que la grâce exista chez les saints patriarches et les prophètes, elle n’était pourtant pas pleine à ce point ; mais en Marie vient, quoique d’une manière différente, la plénitude de toute la grâce qui est dans le Christ. Et c’est pourquoi il dit : Vous êtes bénie entre les femmes ; c’est-à-dire bénie plus que toutes les femmes. Et de ce fait, tout ce qui a été introduit de malédiction par Ève, la bénédiction de Marie l’a entièrement enlevé. C’est d’elle que Salomon dit dans le Cantique, comme à sa louange : Viens, ma colombe, mon immaculée ! Car désormais l’hiver est passé, la pluie a cessé et s’en est allée. Et ensuite il dit : Viens du Liban, viens, tu seras couronnée !
Ce n’est donc pas sans raison qu’il lui est ordonné de venir du Liban, car « Liban » s’interprète comme « blancheur éclatante ». En effet, elle resplendissait de nombreux mérites et vertus, et, plus éclatante que la neige en sa blancheur grâce aux dons du Saint-Esprit, elle manifestait en tout la simplicité de la colombe ; car tout ce qui s’accomplit en elle, tout cela fut pureté et simplicité, vérité et grâce ; tout fut miséricorde et justice, cette justice qui du haut du ciel a jeté son regard. Marie fut donc immaculée, car nullement corrompue. En effet, elle a environné un homme dans son sein, comme l’atteste le saint homme Jérémie, et elle ne l’a pas reçu d’ailleurs. Le Seigneur, dit-il, créera du nouveau sur la terre, et une femme entourera un homme.
Du nouveau, vraiment, et une nouveauté de miracles surpassant la nouveauté de tous : Dieu (que le monde ne peut porter, et que nul ne peut voir sans mourir) est entré en l’asile de ce sein sans connaître la clôture du corps ; et il y a été porté de telle façon que Dieu tout entier était en lui ; et il en est sorti de telle façon que, comme le déclare Ézéchiel, la porte en était complètement close. Aussi chante-t-on d’elle dans les mêmes cantiques : Jardin bien clos, source scellée ; vos floraisons, un paradis ! Jardin de délices, vraiment, dans lequel sont plantées toutes les espèces de fleurs avec leurs parfums de vertus ; et bien clos de façon à ne connaître ni profanation ni corruption par quelque ruse insidieuse que ce soit. Source scellée, par conséquent, du sceau de toute la Trinité.