« Sainte Marie, Mère de Dieu », que de fois nous répétons cette formule sans nous rendre compte de la réalité prodigieuse qu’elle recouvre ! Une créature mère de son Créateur, une vierge toute pure mère du Sauveur ! Déjà Isaïe, au VIIIe siècle avant Jésus-Christ, avait entrevu la merveille : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils qu’on appellera l’Emmanuel, Dieu avec nous. » Et la merveille se réalisa, à la parole de l’Ange, le jour de l’Annonciation, puis le jour de Noël, lorsque Marie mit au monde Jésus, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche. Marie, mère de l’unique personne de Jésus, l’Homme-Dieu, pouvait à bon droit être appelée la Mère de Dieu. C’est ce que le concile d’Ephèse, à la grande joie du peuple chrétien, proclama en 431, à l’encontre de Nestorius. Après les solennités éclatantes qui marquèrent, en 193J, le quinzième centenaire de la proclamation d’Ephèse, le pape Pie XI, pour que la liturgie elle-même célébrât désormais particulièrement ce glorieux i privilège de Marie, décida qu’une fête de la Maternité de la Sainte Vierge serait célébrée chaque année, le 11 octobre, par l’Eglise universelle. Profitons de cette fête pour féliciter Marie de sa maternité divine et pour lui dire avec plus de confiance : « Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs. »