8 septembre
Nativité de la Très Sainte Vierge

- Fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge. Cette fête, d’origine orientale, fut célébrée à Rome dès le VIIe siècle.
- Saint Adrien, martyrisé à Nicomédie, en Asie Mineure, avec un groupe de compagnons.
- À Rome, en 701, saint Serge Ier, pape.
- En Bavière, saint Corbinien, évêque. Moine franc, il fut envoyé par le pape saint Grégoire II pour évangéliser la Germanie ; il fut le premier évêque de Freising et mourut le jour de Noël 725, après avoir célébré les saints mystères.
- En Hollande, en 1475, le bienheureux Alain de la Roche, dominicain. Originaire de Bretagne, il fut un ardent propagateur du Rosaire, dont il fonda de nombreuses confréries.
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Sermon de l’abbé saint Bernard
« Et le nom de la vierge était Marie » est-il dit. Parlons encore un peu de ce nom qui est interprété « étoile de la mer » et qui convient si bien à la Vierge Mère. C’est vraiment avec beaucoup d’à-propos qu’elle est comparée à un astre, car, tout comme un astre sans se nuire émet son rayon, ainsi la Vierge, sans se nuire, a donné le jour au Fils. Le rayon ne diminue en rien l’éclat de l’astre, pas plus que le Fils, l’intégrité de la Vierge.
Elle est donc cette noble étoile surgie de Jacob, et son rayon illumine le monde entier : sa splendeur brille dans les cieux et pénètre les enfers ; éclairant aussi les terres et réchauffant les esprits bien plus que les corps, elle nourrit les vertus et consume les vices. C’est elle, dis-je, la brillante et merveilleuse étoile levée forcément au-dessus de cette grande et vaste mer, étincelante de mérites, lumineuse par ses exemples.
O toi, qui que tu sois, qui te sais vacillant sur les flots de ce monde parmi les bourrasques et les tempêtes, plutôt que faisant route sur la terre ferme, ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre si tu ne veux pas te noyer durant les bourrasques. Si surgissent en toi les vents des tentations, si tu navigues parmi les écueils des épreuves regarde l’étoile, appelle Marie. Si tu es ballotté sur les vagues de l’insolence et de l’ambition, du dénigrement ou de la jalousie, regarde l’étoile, appelle Marie. Si la colère, l’avarice, les désirs de la chair secouent l’esquif de ton âme, regarde vers Marie. Si, troublé par la démesure de tes crimes, confus par l’infection de ta conscience, terrifié par l’horreur du jugement, tu commences à sombrer dans le gouffre de la tristesse, l’abîme du désespoir, pense à Marie.
Dans les dangers, les angoisses, les incertitudes, pense à Marie, appelle Marie. Qu’elle ne s’éloigne pas de ta bouche, qu’elle ne s’éloigne pas de ton cœur. Et pour être sûr d’obtenir le suffrage de ses prières, ne néglige pas l’exemple de sa vie. En la suivant, tu ne t’égares pas ; en la priant, tu ne désespères pas ; en pensant à elle, tu ne te trompes pas ; elle te tient, tu ne t’écroules pas ; elle te protège, tu ne crains pas ; elle te guide, tu ne te lasses pas ; elle te favorise, tu aboutis. Ainsi par ta propre expérience tu sais à quel point se justifie la parole : « Et le nom de la vierge était Marie. »