26 mai
Saint Augustin de Cantorbéry

- Fête de saint Augustin de Cantorbéry, évêque. Moine du Latran, il fut envoyé par saint Grégoire évangéliser l’Angleterre. Il mourut en 604.
- À Vence, en 1154, saint Lambert, évêque, remarquable par l’austérité de sa vie, sa douceur et ses miracles.
- À Rome, en 1595, saint Philippe Néri, prêtre, fondateur de l’Oratoire ; sa pureté virginale, ses prophéties, ses miracles et ses extases sont célèbres, ainsi que sa jovialité et les épreuves qu’il traversa avec une merveilleuse patience.
- À Florence, en 1607 sainte Marie-Madeleine de Pazzi, vierge. Carmélite animée d’une grande dévotion envers la sainte Eucharistie, elle mena une vie semée d’épreuves et de consolations extraordinaires.
- Au Pérou, en 1645, sainte Marie-Anne de Jésus de Parèdes, vierge, qui se sanctifia dans le monde par la prière, les austérités et le zèle apostolique.
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Saint Augustin de Cantorbéry
Moine de l’abbaye Saint-André du Cœlius à Rome, saint Augustin fut envoyé avec quarante autres moines en Angleterre, en 597, par le pape saint Grégoire Ier pour évangéliser les Anglo-Saxons. On sait aujourd’hui que c’est à la demande expresse des souverains anglais que cette mission fut formée ; ils voulaient que leurs sujets puissent participer à la vieille civilisation romaine. Saint Augustin s’établit près de Cantorbéry, alors capitale d’un des royaumes, et eut le bon- heur de convertir le roi de Kent Ethelbert, dont la femme était chrétienne ; il le baptisa le jour de la Pentecôte 597 avec un grand nombre de ses sujets. La même année, il fut consacré évêque, et en 601 le pape lui envoya le pallium avec la dignité de primat d’Angleterre. Saint Augustin mourut le 26 mai 604.
Les oraisons de cette messe, composées sous Léon XIII, sont empreintes du souci actuel de prier pour l’unité des chrétiens.
Saint Philippe Néri
Philippe Néri naquit à Florence en 1515. Après une enfance choyée et préservée, qu’il passa dans sa famille de notaires, ses parents le confièrent à un oncle drapier. Mais lui résolut de laisser le monde pour le service de Dieu. Il partit à Rome afin de mener de pair le labeur intellectuel et le travail de sa sanctification. Il s’adonnait avec soin à la mortification et à la prière, faisant de l’une la condition de l’autre : « Qui veut prier sans se mortifier, dira-t-il quelque jour, ressemble à l’oiselet qui voudrait voler avant d’avoir des ailes. » Et, pour encourager les débutants : « Il est nécessaire, ajoutera-t-il, de se renoncer même dans des choses qui semblent des bagatelles. C’est ainsi qu’on s’accoutume à vaincre dans les grands combats ». Il laissa bientôt les livres pour mener, sans quitter Rome, la vie érémitique. Dans sa retraite, il adressait à Dieu des implorations enflammées : « Pourquoi, Seigneur, ne m’avoir donné qu’un cœur pour vous aimer ? Pourquoi, du moins, ce cœur est-il si étroit, si petit ? »
Ordonné prêtre à 36 ans, Philippe commença ses travaux apostoliques. Conformément aux réunions pieuses ou « oratorios » qui existaient déjà dans certaines villes d’Italie, Néri invita bientôt chez lui ses pénitents pour leur donner quelques exhortations familières sur des sujets de dévotion : ce furent les « réunions de l’après-midi ». Il y ajouta dans la suite les « réunions du soir », plus largement ouvertes, puis les « réunions du dimanche ». Précurseur lointain de nos patronages et de nos cercles catholiques, il savait allier la distraction à la dévotion : il faisait chanter des cantiques en langue vulgaire et des motets polyphoniques composés exprès pour 1’ « oratorio » ; il agrémentait le tout des réflexions facétieuses que lui suggérait sa bonne humeur proverbiale. En plus de ces réunions, Philippe visitait les pauvres, catéchisait les enfants à l’abandon, passait de longues heures à confesser. D’une parfaite pureté lui-même, il parvenait, dit-on, à distinguer, par leur bonne ou mauvaise odeur, ceux qui étaient chastes et ceux qui ne l’étaient pas. En 1575, il fonda un institut de clercs séculiers, l’Oratoire de Rome. Le saint mourut à 80 ans, le 26 mai 1595.