24 août
Saint Barthélemy

- Fête de saint Barthélemy apôtre ; la tradition dit qu’il évangélisa l’Arménie et y mourut martyr, décapité après avoir été écorché.
- À Carthage, au IIIe siècle, les trois cents martyrs appelés « La masse blanche « parce qu’ils préférèrent se jeter dans une fosse remplie de chaux vive que de brûler de l’encens aux idoles.
- À Rouen, saint Ouen, évêque. Officier à la cour de Dagobert, il fonda l’abbaye de Rebais, puis, une fois évêque, plusieurs autres dans son diocèse ; conseiller de sainte Bathilde, il mourut à Clichy en 684.
- À Marseille, en 1856, sainte Emilie de Vialar, vierge, fondatrice des Soeurs de saint Joseph de l’Apparition, dont une des premières activités fut le soin des malades à Alger récemment conquise. Quarante-deux maisons suivirent, fondées en diverses régions du globe.
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Saint Barthélemy
L’apôtre Barthélemy est un Galiléen. Parti dans l’Inde citérieure, région qui lui était dévolue dans la répartition de la terre pour l’annonce de l’Evangile de Jésus Christ, il prêche à ces nations l’avènement du Seigneur Jésus d’après l’Evangile de saint Matthieu.
Il fait de nombreuses conversions à Jésus Christ dans cette région et endure beaucoup de peines et d’épreuves. Enfin il part pour la Grande Arménie. Là, il amène à la foi chrétienne le roi Polymius et son épouse ainsi que douze villes.
Ce fait suscite un vif ressentiment parmi les prêtres du pays. Ils arrivent en fait à enflammer Astyage, frère du roi Polymius, jusqu’à lui faire donner l’ordre cruel d’écorcher vif Barthélemy et de lui trancher la tête. C’est dans ce martyre qu’il rend son âme à Dieu.
Son corps est enseveli dans la ville d’Albanopolis, en Grande Arménie, lieu de son martyre. Il est ensuite transporté dans l’île de Lipari, puis transféré à Bénévent. Enfin porté à Rome par l’empereur Othon III, il est déposé en l’église consacrée à Dieu sous son nom dans l’île du Tibre.
Homélie de l’évêque saint Ambroise (Lc.5,41-44)
Tous les grands cœurs, toutes les âmes élevées gravissent la montagne. Le prophète ne s’adresse pas à n’importe qui lorsqu’il dit : « Monte sur une haute montagne, joyeuse messagère pour Sion. Elève fortement la voix, joyeuse messagère pour Jérusalem ». Gravis cette montagne, non par une marche du corps, mais par des actions plus élevées. Monte à la suite du Christ ; toi aussi, deviens montagne. Car « les montagnes l’entourent ». Cherche dans l’Evangile. Tu y trouveras que seuls les disciples ont gravi la montagne avec le Seigneur.
Le Seigneur prie donc. Ce n’est pas pour lui-même qu’il supplie, c’est pour moi qu’il veut être exaucé. Car, bien que le Père ait donné au Fils pouvoir sur toutes choses, le Fils, cependant, voulant rester fidèle à sa condition d’homme, juge à propos de supplier le Père en notre faveur, car il est notre avocat. Et il passa la nuit, nous dit-on, à prier Dieu. Voilà, chrétien, l’exemple qu’on te donne, voilà le modèle proposé à ton ambition.
Que ne dois-tu mettre en œuvre pour ton propre salut, quand, pour toi, le Christ passe la nuit en prière ? Que te faut-il faire si tu veux entreprendre une œuvre de piété, quand le Christ, avant d’envoyer ses Apôtres, a prié, et qu’il a prié seul ? Car il n’est dit nulle part, si je ne me trompe, que le Christ ait prié avec ses Apôtres ; toujours, il prie seul. C’est que la prière humaine ne peut embrasser le dessein de Dieu : nul homme ne peut avoir part à l’intime des sentiments du Christ.
Il appela ses disciples, dit l’évangéliste, et il en choisit douze qu’il allait envoyer, semeurs de la foi, pour répandre par tout l’univers le secours du salut. Discerne, en même temps, quel est le propos du Ciel. Ce ne sont pas des sages, qu’il a mis à part, pour cette mission, ni des riches, ni des nobles, mais des pêcheurs et des publicains. Ainsi, nul ne pourra prétendre que la prudence a converti celui-là, que la richesse a racheté cet autre, que le prestige de la naissance et du pouvoir a mené ceux-ci à la grâce. Ce n’est pas l’attrait de la controverse qui compte ici, c’est la force de la vérité.