11 juillet
Saint Benoît

- Solennité de saint Benoît, Patron de l’Europe. Saint Benoît de Nursie est le père du monachisme occidental : « Sa vie et ses œuvres imprimèrent un mouvement fondamental à la civilisation et à la culture occidentale. Dans ses Dialogues, le pape saint Grégoire le Grand nous le présente comme un astre brillant indiquant comment sortir “de la nuit ténébreuse de l’histoire”, d’une crise des valeurs et des institutions découlant de la fin de l’Empire romain. Après la fin de l’unité politique, il favorisa la naissance d’une nouvelle Europe, spirituelle et culturelle, unie par la foi chrétienne commune aux peuples du continent… Aussi, en 1964, Paul VI fit de Benoît le saint patron de l’Europe, de ce continent qui, profondément blessé car à peine sorti de deux guerres et de deux idéologies tragiques, était à la recherche d’une nouvelle identité » (Benoît XVI). Dans les monastères de France, on célèbre aujourd’hui, et depuis le VIIIe siècle, l’anniversaire de la translation des reliques de saint Benoît à l’abbaye de Fleury (Saint-Benoît-sur-Loire).
- À Rome, saint Pie Ier , pape, martyr en 155.
- En Russie, en 969, sainte Olga, veuve du prince Igor, grandduc de Kiev ; elle aida à l’évangélisation de l’Ukraine.
- En Angleterre, saint Olivier Plunket, archevêque d’Armagh et primat d’Irlande, martyr en 1681.
- En Indochine, en 1838, les saints Ignace Delgado et Dominique Flenarez, évêques, et leurs compagnons, martyrs.
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Translation des reliques de saint Benoît
La nation des Lombards, entre autres forfaits, après le trépas de notre père saint Benoît avait pillé le monastère qu’il avait construit sur le Mont Cassin ; toutefois elle ne put y retenir aucun homme. Mais le Seigneur remplit la promesse qu’il avait faite à son Serviteur le Bienheureux Abbé Benoît, qui, ainsi qu’on le lit dans sa vie, avait prédit ce bouleversement : qu’il livrerait ce lieu aux païens, mais qu’il garderait les âmes de ses habitants. C’est pourquoi après la fuite des moines et quelques années après cette dévastation, le même lieu, changé en ermitage, après avoir été l’habitation des hommes, commença à devenir celle des bêtes sauvages.
Sous le règne de Clovis II, fils de Dagobert, roi des Francs, le Vénérable Abbé Momole alors à la tête du monastère de Floriac (Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire) envoya l’un de ses moines nommé Aigulfe, qui plus tard fut martyr, au monastère du Mont-Cassin (comme il en avait été prévenu par une vision) pour en rapporter le corps du Saint Père Benoît. Alors Aigulfe désirant accomplir l’ordre qu’il avait reçu, se rendit au Mont-Cassin. Là, ayant prié le Seigneur, il rencontra un vénérable vieillard qui lui dit : « La nuit prochaine, l’endroit de cette solitude que tu verras rayonner d’une lumière éclatante, remarque-le avec soin, car c’est là-même que tu trouveras le terme de ta mission ».
La nuit suivante, frère Aigulfe s’éveillant et considérant le lieu, vit le tombeau du Bienheureux Benoît, Abbé de ce monastère, éclairé d’une grande lumière qui venait du ciel. Et le matin s’en approchant avec respect et révérence, tout ce qu’il trouva, il le plaça dans une petite corbeille qu’il avait préparé à cet effet. Et comme lui et ses frères, compagnons de voyage, en venant au bourg d’Orléans, s’étaient arrêtés dans une certaine campagne, nommée Bonadion, un aveugle, qui invoquait à grands cris le Bienheureux Benoît, pour lui rendre la lumière que lui avait refusé la nature, recouvra aussitôt la vue.
Alors, l’Abbé Momole et le vénérable frère Aigulfe, ayant fait la levée du corps du Bienheureux Abbé Benoît le déposèrent dans la Basilique de Saint-Pierre Apôtre. Cependant, par la suite, dans une église de la bienheureuse Vierge ornée avec plus de décence, ils l’inhumèrent avec honneur le cinquième jour de Décembre. Car, une nuit, comme le même Abbé Momole était en oraison, soudain une lumière échappée du ciel, lui apparut visiblement en forme de flambeau, au frontispice de la même église, et lui indiqua manifestement l’endroit où le corps très saint devait être déposé. En même temps fut faite la Translation des ossements de la Bienheureuse moniale Scholastique, sa sœur. Distinguée des ossements de son frère Benoît par la résurrection d’une jeune fille, ils furent apportés au pays des Génomans (Le Mans) ; et là fut bâtie à grands frais la basilique des nobles religieuses qui fut illustrée par un grand nombre de miracles insignes. Le 24 octobre 1964, après la consécration de la basilique de l’archi-monastère du Mont-Cassin, accomplie avec une très grande affabilité, le Souverain Pontife Paul VI a établi et déclaré notre Père saint Benoît, abbé, Patron principal dans les cieux auprès de Dieu de toute l’Europe et a décidé qu’on en ferait mémoire chaque année le 11 juillet.