19 mai
Saint Célestin V

- Mémoire de saint Célestin V, pape ; tiré de l’ermitage où, sans l’avoir cherché, il avait fondé une nouvelle congrégation, il fut placé sur le trône de Pierre où il continua ses austérités ; mais, voyant son âme en danger, il abdiqua et regagna la solitude ; il mourut en 1296.
- On fait aussi mémoire de sainte Pudentienne, vierge, au IIe siècle. On rappelle en même temps son père saint Pudens, sénateur, qui fut aussi père de la vierge sainte Praxède.
- En Bretagne, saint Yves de Tréguier. Yves Hélory de Kermartin naquit près de Tréguier en 1253 et étudia quelque temps à Paris. Official de Rennes, puis de Tréguier, il mérita d’être appelé l’avocat des pauvres, des veuves et des orphelins. Son évêque l’envoya plusieurs fois auprès du duc de Bretagne, pour la défense des intérêts diocésains. L’éloquent jurisconsulte était aussi un prédicateur zélé ; par humilité, il prêchait de préférence en langue bretonne et dans les campagnes. Il se tenait à la disposition de ses paroissiens, donnant aux pauvres la nourriture matérielle, à tous la nourriture spirituelle des sacrements, passant des heures au confessionnal, restant parfois toute la nuit à l’église. Il mourut d’épuisement le 19 mai 1303.
- En Colombie, en 1924, la bienheureuse Maria-Bernarda Butler, fondatrice de la Congrégation des Franciscaines missionnaires de Marie-Auxiliatrice, pour le soin et l’évangélisation des plus démunis.
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Saint Pierre Célestin,
Pierre, appelé Célestin à cause du nom qu’il prit quand il fut élu Pape en 1294, naquit à Esernia, dans les Abruzzes. Tout jeune, il se retira dans la solitude pour garantir son âme des séductions du monde. Sa piété et son austérité lui attirèrent bien vite des admirateurs : mais lui, sitôt qu’il se voyait découvert, changeait de retraite. Il lui fallut enfin consentir à retenir près de lui quelques disciples, qu’il abrita d’abord dans des cellules séparées, puis dans un monastère. Il leur donna des constitutions d’après la règle de saint Benoît : ce fut l’origine des moines appelés depuis Célestins. Sollicité de recueillir la succession du pape Nicolas IV après une vacance prolongée du Siège apostolique, Pierre déclina l’honneur et prit la fuite. On le poursuivit, on le retrouva, on le couronna Souverain Pontife. Au bout de quelques mois, voyant que la multitude des affaires lui permettait à peine de vaquer à ses méditations, il démissionna et reprit son ancien genre de vie. Plus tard, invité par les opposants de son successeur Boniface Vili à reprendre le pouvoir, Pierre Célestin se déroba de nouveau. Il n’en fut pas moins, dès lors, considéré comme suspect, et relégué au château de Fumone, en Campanie, où il mourut le 19 mai 1296.