Saint Grégoire VII

Hildebrand, le futur Grégoire VII, naquit vers 1020, à Sovana, en Toscane. Les uns disent que son père était charpentier, les autres qu’il était chevrier. Confié pour son éducation à un oncle qui était Abbé du monastère de Sainte-Marie sur l’Aventin, l’enfant y eut pour maître celui qui devait être le pape Grégoire VI. Hildebrand partit ensuite pour la France, visita l’Allemagne et, de retour à Rome, ne songeant qu’à la perfection, entra dans la vie monastique. C’est alors que le nouveau pape Grégoire VI, se souvenant de son ancien élève, tira le jeune homme de son couvent pour en faire son secrétaire particulier. Les divers papes qui se succédèrent pendant vingt-huit ans le maintinrent à ce poste, jusqu’au jour où le peuple, d’une voix unanime, s’écria : « Hildebrand pape ! » C’était le 22 avril 1073. Simple diacre, il fut, en l’espace de deux mois, ordonné prêtre, puis sacré évêque de Rome. Son énergie fut grande dans cette charge qu’il n’avait point ambitionnée. Le grand mal d’alors était l’investiture laïque. C’était le pouvoir civil qui nommait les prêtres et les évêques, sans grand souci de la dignité des candidats : d’où de nombreux scandales, venus de ces clercs sans vocation. Le mal sévissait surtout en Allemagne. Lorsque Grégoire VII voulut intervenir, Henri IV, chef du Saint-Empire, ne tint aucun compte de ses réglementations. D’où une longue lutte aux multiples épisodes. Henri IV vint demander pardon à Canossa, mais bientôt il déchira ses promesses et Grégoire VII dut quitter Rome pour s’exiler au Mont-Cassin, puis à Salerne, où il mourut le 25 mai 1085.