27 janvier

Saint Jean Chrysostome

  • Fête de saint Jean Chrysostome, évêque et docteur. Prêtre d’Antioche, il devint célèbre par sa science, son zèle et cette éloquence qui lui a valu son surnom de « bouche d’or ». Nommé patriarche de Constantinople, il y fut le défenseur de la foi, des pauvres et de la morale évangélique. Ses remontrances blessèrent l’impératrice Eudoxie qui l’exila ; il mourut le 14 septembre 407 après six ans d’épiscopat, des fatigues et des vexations qu’il endura alors.
  • Au Mans, au IIIe siècle, saint Julien, premier évêque de cette ville.
  • À Brescia, en 1540, sainte Angèle Mérici, vierge, du Tiers-Ordre de saint François, fondatrice des Ursulines.

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Saint Jean Chrysostome
Jean, qu’on devait plus tard surnommer Chrysostome (bouche d’or) à cause de son éloquence, naquit à Antioche, en l’an 344. Il se tourna d’abord vers le barreau, puis se sentit attiré vers une vie religieuse plus intense : il se serait même fait moine s’il n’avait eu peur d’abandonner sa mère veuve. A la mort de celle-ci, il mena, dans les montagnes voisines, quatre ans la vie céno-bitique et deux ans la vie d’anachorète. Le résultat de cet essai fut la ruine complète de sa santé. Revenu à Antioche, il fut ordonné prêtre et commença ses prédications avec un succès considérable. On le nomma évêque de Constantinople. Il se mit alors à blâmer avec force la vie licencieuse des grands ; il ne craignit même pas de s’en prendre à l’impératrice Eudoxie, un jour qu’elle s’était emparée de l’argent de la veuve Callitrope et du champ d’une autre veuve. Cette audace lui valut l’exil. Le peuple s’étant soulevé pour protester contre son départ, on le rappela. Mais un nouveau blâme contre les fêtes d’allure païenne qu’on célébrait devant la statue d’Eudoxie, lui attira un second bannissement. Son lieu d’exil fut changé par trois fois. C’est pendant le dernier transfert, exécuté d’une façon particulièrement brutale, qu’il mourut près de Cornane, en 407. Tous admirent le nombre, la piété et la splendeur de ses sermons et de ses autres écrits. Pie X l’a déclaré Docteur de l’Eglise et patron céleste des prédicateurs. Qu’on juge de son audace par ce début d’homélie, où, parlant de l’impératrice Eudoxie, il s’écriait : « Hérodiade est encore furieuse ; elle recommence à danser, et demande encore une fois la tête de Jean. »


Sainte Angèle de Mérici
Angèle de Mérici naquit à Desenzano, dans le diocèse de Vérone, sur les bords du lac de Garde. Dès l’enfance elle fit vœu de virginité. Ayant en horreur toutes les parures féminines, elle ne négligea rien pour faire disparaître les charmes de son visage et la beauté de sa chevelure, afin de ne plaire qu’à son Divin Epoux. Devenue orpheline alors qu’elle était encore dans la fleur de l’adolescence, elle tenta de s’enfuir dans un désert pour y mener une vie plus austère, mais un de ses oncles l’empêcha de mettre ce projet à exécution. Toutefois elle sut observer à la maison ce qu’il ne lui était pas permis de pratiquer dans la solitude, faisant un fréquent usage du cilice et de la discipline et s’adonnant sans relâche à l’oraison. Elle renonça bientôt à son patrimoine, adopta l’habit et la règle du Tiers-Ordre de saint François et se consacra tout entière à la charité. Son amour de Dieu était tel qu’on la vit souvent transportée en extase. A Brescia, Angèle institua une nouvelle société de religieuses, sous le patronage de sainte Ursule : les Ursulines, destinées à l’éducation des jeunes filles. Pleine de mérites, elle mourut presque septuagénaire en 1540.