8 mars

Mémoire de saint Jean de Dieu

  • Mémoire de saint Jean de Dieu, fondateur de l’Ordre des Frères Hospitaliers qui portent son nom. Au cours d’une vie extraordinaire, il brilla par sa sainteté, sa charité et son obéissance. Il mourut à Grenade, en Espagne, en 1550.
  • L’Ordre monastique associe à sa mémoire celle de saint Camille de Lellis, prêtre, fondateur des Clercs réguliers ministres des infirmes.
  • À Carthage, vers 260, le martyre de saint Ponce, diacre de saint Cyprien, et qui nous a laissé le récit du martyre du grand évêque.
  • Au diocèse de Tulle, au XIIe siècle, saint Etienne, abbé, fondateur du monastère d’Aubazine.

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Saint Jean de Dieu
Il naquit au Portugal le 8 mars 1495. Le nom de Jean qu’il reçut au baptême fut complété plus tard, à la suite d’une gracieuse apparition de l’Enfant-Jésus, par celui de Dieu. D’humeur vagabonde, l’enfant quitta la maison paternelle, s’engagea comme berger, puis comme soldat. Expulsé de l’armée continentale après une incartade disciplinaire, il s’offrit à partir pour l’Autriche en vue de guerroyer contre les Turcs. A son retour, il gagna Grenade, où le souvenir de ses fautes, la pensée pénible des expiations sanglantes qu’elles avaient coûtées au Christ de la Passion le pénétrèrent d’un profond mépris pour lui-même. Il s’humilia au point de révéler en public les épisodes peu honorables de son passé d’aventurier. Il simula même la folie, ce qui lui valut d’être enfermé dans un asile d’aliénés. Ce séjour eut pour résultat de le déterminer à vouer sa vie à l’amélioration du sort de ses co-détenus. Il fonda une maison à Grenade. Infatigable, il suffisait à tout : tour à tour cuisinier, apothicaire, infirmier de salle et de garde, il assistait les moribonds, ensevelissait les morts ; chaque jour il parcourait les rues, et les places publiques en quête de vivres ou de ressources ; la nuit venue, il se contentait d’un temps de repos dérisoire pris sur une natte étendue par terre. Après avoir créé un institut de charité voué au service des aliénés, des malades et des incurables, il mourut en 1550, à l’âge de 55 ans. Léon XIII l’a déclaré patron des infirmiers et des malades.

Camille de Lellis

Saint Camille de Lellis naquit en 1550 au Royaume de Naples. D’abord soldat, il se signala par son humeur querelleuse et son amour du jeu autant que par sa bravoure. Touché par la grâce au cours de sa 25e année, il résolut de changer de vie. Il entra chez les Capucins, mais une plaie qu’il avait à la jambe l’obligea par deux fois à quitter l’Ordre. Il partit alors pour Rome et fut admis à l’hôpital dit des incurables, dont on lui confia l’administration à cause de sa vertu éprouvée. Se regardant comme le serviteur de tous les malades, il avait coutume de faire leurs lits, de nettoyer les salles, de panser les plaies, d’aider les mourants par ses prières et ses exhortations. Décidé à fonder une Congrégation qui s’emploierait au service des malades, il s’aperçut qu’il trouverait peu de disciples s’il n’entrait lui-même dans le sacerdoce. Il se mit donc, âgé de 32 ans, à l’étude du latin, se rangeant parmi les élèves de sixième au collège des Jésuites, sans s’effrayer des railleries dont il fut l’objet de la part des enfants, ses condisciples. Ordonné prêtre, il établit sa Congrégation, dite actuellement des Camilliens ; aux trois vœux ordinaires, elle en ajoutait un quatrième, celui d’assister les mourants, même en temps de peste. Lorsque tout fut au point, il voulut être déchargé de ses fonctions de supérieur et consacra ses dernières années à l’oraison, à la mortification et aux exercices de la charité. Il mourut à Rome le 14 juillet 1614. Léon XIII l’a déclaré patron des hôpitaux et des malades, et a fait insérer son nom dans les Litanies des agonisants.