8 février
Saints Jean de Matha et Félix de Valois

- Mémoire de saint Jean de Matha et saint Félix de Valois, fondateurs de l’Ordre de la Trinité pour le rachat des captifs, au XIIIe siècle.
- Au monastère de Vallombreuse, en Italie, le bienheureux Pierre, évêque d’Albano et cardinal. Disciple de saint Jean Gualbert, il est surnommé Igné parce qu’il subit miraculeusement sans dommage l’épreuve du feu. Il mourut en 1089.
- Au diocèse de Limoges, en 1124, saint Etienne de Muret, fondateur de l’Ordre de Grandmont.
- À Rome, la bienheureuse Jacqueline de Septisoles, veuve, toute dévouée à saint François qui l’appelait « mon frère Jacqueline » ; elle mourut à Assise en 1239.
- En 1947, sainte Josephine Bakhita, religieuse. Née au Soudan, elle fut enlevée dès sa plus tendre enfance, et connut les souffrances de l’esclavage. Vendue plusieurs fois, elle fut enfin rachetée par un consul italien, qu’elle suivit en Italie. Catéchisée par les religieuses canossiennes, elle fut baptisée, puis demanda son admission dans cette communauté. Elle y brilla par sa douceur, sa bonté, et son désir de faire connaître Jésus-Christ.
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Saint Jean de Matha
A l’occasion des Croisades, beaucoup de chrétiens tombaient entre les mains des infidèles et devenaient esclaves. De plus, les corsaires mahométans infestaient les mers et s’emparaient des équipages et des passagers qu’ils entassaient ensuite dans les bagnes infects d’Alger, de Tunis ou du Maroc. Les malheureux captifs, outre les tourments physiques, avaient à subir les violences morales par lesquelles on essayait de les arracher à la foi chrétienne. Jean de Matha fut l’un des bons ouvriers suscités par la Providence pour venir à leur aide. Né en 1160 à Faucon, en Provence, il étudia successivement à Marseille, Aix et Paris. Pendant sa première messe, un ange lui apparut, portant sur sa poitrine une croix rouge et bleue ; à ses pieds, et dans la posture de suppliants, étaient deux esclaves chargés de chaînes, l’un maure et l’autre chrétien. Perplexe, Jean se rendit du côté de Meaux, où il se joignit à un noble solitaire de sang royal, Félix de Valois. Ils attendaient ensemble une manifestation plus claire de la volonté de Dieu quand, un jour, ils virent un cerf blanc venir se désaltérer à une source voisine, avec, entre ses bois, une croix rouge et bleue pareille à celle de la première vision. Sans hésiter plus longtemps, ils fondèrent un Ordre religieux pour le rachat des captifs : celui des Trinitaires. Une première expédition partit pour le Maroc, une autre pour Tunis et Tripoli. Le retour triomphal des esclaves libérés provoqua d’abondantes aumônes dans tous les pays catholiques. Epuisé par ses austérités, ses voyages et ses luttes contre l’insatiable cupidité des musulmans, Jean de Matha mourut en 1213 dans son couvent de Rome.