8 août
Saint Jean-Marie Vianney

- Fête de saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars. Au prix de grands efforts, il parvint au sacerdoce ; il fut envoyé à Ars, qu’il ne quitta que pour le ciel, le 4 août 1859. Il convertit sa paroisse, et sa réputation y attira les foules. Il passait presque tout son temps au confessionnal. Redouté des démons qui le tourmentaient, il faisait des miracles, lisait dans les consciences et s’élevait dans les voies mystiques.
- On fait aussi mémoire des saints Cyriaque, Large et Smaragde, martyrs à Rome.
- Au monastère de Saint-Benoît-sur-Loire, au VIIe siècle, saint Liébaut, fondateur et premier abbé, et son successeur saint Mommole. Ce dernier envoya chercher au Mont-Cassin, alors abandonné, les reliques de saint Benoît et de sainte Scholastique ; il mourut à Bordeaux en 678.
- En Espagne, au XIIe siècle, la bienheureuse Jeanne d’Aza, mère de saint Dominique.
- En 1546, à Rome, saint Pierre Favre, jésuite, le seul Français et prêt du groupe avec lequel saint Ignace fonda la Compagnie de Jésus à Montmartre.
- En Angleterre, en 1570, le bienheureux Jean Felton, martyr.
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Saint Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars
Jean-Marie Vianney naquit le 8 mai 1786, à Dardilly, près de Lyon. Fils de pieux paysans, il se fit, dès l’enfance, l’apôtre de ses petits camarades. A 17 ans, il communiqua son dessein de devenir prêtre. Son père fit d’abord opposition, et ce n’est qu’à 19 ans que Jean-Marie put entrer à l’école presbytérale du curé d’Ecully. Il apprenait lentement et retenait peu. Après bien des déboires et des essais infructueux, il fut enfin admis au Grand Séminaire en 1814 et ordonné prêtre le 13 août 1815. Il avait alors 29 ans : on le mit vicaire à Ecully, sans le pouvoir de confesser et avec la charge de refaire toute sa théologie. En 1818, on le nommait curé d’Ars, petite paroisse plongée dans l’indifférence religieuse et ardente seulement au plaisir. Le nouveau pasteur s’imposa de visiter régulièrement ses paroissiens et fit des efforts héroïques pour les instruire par ses sermons et ses catéchismes ; il créa même « la Providence », groupement d’orphelines dont il fit les auxiliaires de sa vie apostolique. Mais, comptant avant tout sur la grâce de Dieu, il mit en œuvre tous les moyens surnaturels : prières prolongées du jour et de la nuit, mortifications continuelles par les coups de discipline et l’extrême privation de nourriture et de sommeil. Dieu bénit les efforts de son humble mi-‘ nistre : Ars devint une paroisse modèle, et on accourut bientôt de partout pour se confesser au saint curé ou pour demander ses conseils. L’affluence était telle qu’il dut confesser de jour et de nuit. D’innombrables conversions se produisirent. Il les payait par ailleurs : car il fut critiqué, outragé, soupçonné, calomnié, menacé, même par ses confrères, et le démon le tourmenta de la manière la plus agaçante pendant près de trente-cinq ans. Persuadé de la souveraine utilité des missions, le Curé d’Ars en prêcha lui-même un grand nombre et organisa dans ce but des fondations pour plus de cent paroisses. Après des années d’un labeur épuisant, toujours humble malgré le don des miracles et celui de lire dans les cœurs, il mourut le 4 août 1859. On l’a établi patron des curés de France.