19 mars

Saint Joseph

  • Naissance au ciel de saint Joseph, époux de la Bienheureuse Vierge Marie. De saint Joseph, l’Écriture nous dit sobrement que c’était « un homme juste ». Mais le rôle qu’il a été appelé à tenir nous aide à entrevoir la hauteur de cette « justice », c’est-à-dire de cette sainteté dont Dieu l’avait marqué. Époux de la Vierge Marie, il eut un amour assez limpide pour la choisir et pour être aimé d’elle, alors qu’elle avait résolu d’être toute à Dieu. Père nourricier de Jésus, il montra une disponibilité parfaite pour entrer dans les vues de Dieu les plus déconcertantes à l’égard de son Fils. Plus encore, il fut cette image terrestre à laquelle Jésus put toujours se référer, pour nous révéler avec tant de vérité humaine le cœur du Père qui est aux cieux. Au cours des siècles, la confance de l’Église envers saint Joseph n’a fait que croître. Protecteur providentiel du Christ, il continue à être celui de son Corps mystique. Il semble porter spécialement sur les pauvres la sollicitude qu’il avait pour Jésus lui-même. Le bienheureux Pie IX l’a proclamé patron de l’Église universelle (1870).
  • En Italie, en 1289, le bienheureux Jean de Parme, ministre général des frères mineurs. Il fit revivre l’esprit de saint François, puis vécut les trente-deux dernières années de sa vie dans la solitude.
  • À Pavie, en 1367, la bienheureuse Sibylline Biscossi. Orpheline, aveugle à douze ans ; elle était si instruite des choses du ciel qu’elle était assiégée de visiteurs de toute condition, venus la consulter dans sa cellule de recluse.
  • À Mauthausen, en 1945, le bienheureux Marcel Callo, martyr. Né à Rennes, scout, puis jociste, son zèle missionnaire auprès de ses compagnons du S.T.O. lui valut la déportation et la mort. Le pape Jean-Paul II l’a proclamé patron de la jeunesse européenne, avec le bienheureux Karl Leisner.

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Sermon de saint Bernard, abbé

Hom. 2, sur les louanges de la Vierge Mère, n° 16

Qui fut le bienheureux Joseph et quel homme c’était, tu peux le conjecturer à partir du titre – quoique administratif – dont il mérita d’être honoré par Dieu, de sorte qu’il fut appelé et cru père de Dieu ; conjecture-le aussi à partir de son propre nom qui, n’en doute pas, se traduit par accroissement. En même temps, souviens-toi aussi de ce grand patriarche jadis vendu en Égypte, et sache que Joseph a de ce dernier non seulement obtenu le nom, mais atteint aussi la chasteté, reçu l’innocence et la grâce.

Car ce Joseph-là, vendu par la jalousie de ses frères et mené en Égypte, préfigura la vente du Christ ; ce Joseph-ci, fuyant la jalousie d’Hérode, porta le Christ en Égypte. Celui-là, gardant fidélité à son maître, refusa de s’unir à la maîtresse de maison ; celui-ci protégea fidèlement sa maîtresse, la Mère de son Seigneur, la reconnaissant comme vierge et gardant lui-même la continence.

A u premier fut donné de comprendre les mystères des songes ; au second, de devenir conscient et participant des mystères célestes. Ce lui-là garda le blé non pour lui-même, mais pour tout le peuple ; celui-ci reçut en garde, tant pour lui-même que pour le monde entier, le Pain vivant venu du ciel.

Nul doute qu’il fut un homme bon et fidèle, ce Joseph à qui la Mère du Sauveur fut mariée. Serviteur fidèle et prudent, dis-je, que le Seigneur a établi comme soutien de sa Mère, nourricier de sa chair, bref, comme unique ici-bas et très fidèle collaborateur de son « grand conseil».