11 avril

Saint Léon Ier

  • Fête de saint Léon Ier, pape, confesseur et docteur de l’Eglise. Le concile de Chalcédoine, dont il confirma les décrets, condamna l’hérétique Eutychès. Il est l’auteur de nombreuses oraisons du Missel et joua un grand rôle dans l’organisation de la Liturgie romaine, au Ve siècle.
  • À Pergame, en Asie Mineure, saint Antipas, que saint Jean dans l’Apocalypse appelle « le témoin fidèle » ; enfermé dans un taureau d’airain brûlant, il y consomma son martyre.
  • À Lucques, en 1903, sainte Gemma Galgani, vierge. N’ayant pu être religieuse, elle se sanctifia dans le monde, au milieu d’épreuves extraordinaires et comblée de faveurs célestes.

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Saint Léon le Grand

Léon Ier naquit en Toscane, dans l’Italie centrale, à la fin du IVe siècle. Il gouverna l’Eglise en un temps où l’empire s’effritait, où les hérésies se multipliaient. Les Huns, commandés par Attila, le « fléau de Dieu », avaient une première fois menacé Paris, d’où les prières de sainte Geneviève les avaient repoussés ; ils avaient subi, près de Châlons-sur-Marne, deux sanglantes défaites qui les avaient rejetés en Pannonie. Mais, dès l’année suivante, 452, ils reparurent au nord de l’Italie. L’empereur et sa cour ne virent de salut que dans une démarche de saint Léon auprès d’Attila. Le Pape accepta la mission et rencontra le barbare aux environs de Mantoue. Une tradition, reproduite par le Bréviaire, raconte que pendant l’entretien Attila vit saint Pierre et saint Paul qui le menaçaient et lui enjoignaient d’avoir à obéir au Pontife. En tout cas, la majesté de saint Léon lui en imposa, et il quitta l’Italie : Rome était sauvée. Elle le fut encore par le même Pape, mais moins complètement, en 455 : le Vandale Genséric s’étant emparé de la ville et s’étant mis à la piller, saint Léon obtint que les habitants eussent la vie sauve et que les maisons ne fussent pas brûlées. Contre les hérétiques, le Pontife usa de la même énergie que contre les envahisseurs, notamment au concile de Chalcédoine, où il condamna solennellement Eutychès, qui n’admettait qu’une seule nature dans le Christ. Après avoir construit de nombreux édifices sacrés, après* avoir composé beaucoup d’écrits éloquents et pieux, saint Léon Ier mourut en 461. On l’a surnommé « le Grand » et on l’a mis au rang des Docteurs de l’Eglise.