11 novembre

Saint Martin

  • Fête de saint Martin, évêque de Tours, au IVe siècle. Encore catéchumène et jeune soldat, il avait donné la moitié de son manteau à un pauvre ; le songe dans lequel il vit le Christ revêtu de son manteau le détermina à quitter l’armée et le monde. Il se fixa près de saint Hilaire de Poitiers et fut l’un des initiateurs de la vie monastique en Gaule ; devenu évêque de Tours, il se donna à l’évangélisation des campagnes encore païennes et organisa les paroisses rurales. Il fit de nombreux miracles et en particulier ressuscita trois morts.
  • Au Japon, les bienheureux Martin Lumberas et Meichior Sanchez, religieux récollets, martyrs, qui périrent brûlés vifs le 11 décembre 1632.

En savoir plus…

Saint Martin
Evêque de Tours Martin naquit en Pannonie l’an 316. Il reçut sa première éducation à Pavie, en Italie, où son père, soldat de l’armée romaine, résidait provisoirement. A 10 ans, malgré ses parents qui étaient païens, il voulut être reçu au nombre des catéchumènes. A 15 ans, sur les instances de son père, il s’enrôla lui aussi dans l’armée. C’est vers ce moment-là que, rencontrant à Amiens un mendiant presque nu et grelottant de froid, 11 fendit en deux son manteau d’un coup d’épée et en donna la moitié au pauvre. La nuit suivante, le Christ lui apparut, disant : « Martin, encore catéchumène, m’a revêtu de ce manteau ! » Le jeune soldat se fit baptiser. Deux ans plus tard, il quitta l’armée pour se faire le disciple de saint Hilaire, évêque de Poitiers. Après un voyage en Pannonie, fait dans le but de convertir ses parents, il revint près de saint Hilaire, et, décidé à établir la vie monastique en Gaule, fonda Ligugé. Nommé, au bout de onze ans, évêque de Tours, il créa près de sa ville épiscopale un autre monastère, celui de Marmoutier, qui fut une pépinière de saints. Les campagnes de son diocèse étaient encore païennes et obstinément attachées à leurs antiques superstitions : pour les convertir, il multiplia ses visites, établit des paroisses rurales, substituant sans retard des temples du Christ aux temples païens. Son zèle s’étendit même sur une grande partie de la Gaule. Ne s’étant jamais reposé au cours de sa vie, Martin fut surpris par la mort en plein travail. Ses disciples, le voyant abattu par la fièvre, lui dirent en gémissant : « Père, pourquoi nous quitter ? » Et lui de répondre par cette prière : « Seigneur, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse point le travail : non recuso laborem. » Il mourut le 8 novembre 897, à 80 ans passés. Son culte devint très populaire, surtout à cause de sa réputation de thaumaturge. Les pèlerins se rendirent en foule à son tombeau. Parmi ses reliques, on cite la fameuse chape de saint Martin qui accompagnait les armées des rois de France, et sur laquelle on prêtait les serments solennels en temps de paix. Plus de quatre mille églises de France sont sous le vocable de l’apôtre des Gaules.