23 août

Saint Sidoine

  • À Aix en Provence, saint Sidoine, deuxième évêque de cette ville.
  • À Todi, en Ombrie, saint Philippe Bénizi, prêtre. Jeune et brillant médecin, il entra dans l’Ordre des Servites, récemment fondé, dont il devint général. Il mourut le 22 août 1285, à la tête de plus de dix mille religieux.
  • Au Pérou, en 1617, sainte Rose de Lima, patronne de l’Amérique latine. Dès l’enfance elle se mortifia, parfois très cruellement. Elle prit l’habit du Tiers-Ordre dominicain, et devint une grande mystique, tout en se livrant très activement aux oeuvres de charité. Elle mourut le 24 août, après une maladie très douloureuse.

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Saint Philippe Benizi

Philippe, de l’illustre famille des Benizi, naquit à Florence en 1234. Après ses humanités, il alla poursuivre ses études à Paris, puis à Padoue, où il fut reçu docteur en médecine. Rentré dans sa ville natale, il voulut entrer dans le nouvel Ordre des Servites. On l’admit comme frère convers. Mais on l’obligea bientôt à recevoir le sacerdoce, et il s’éleva graduellement jusqu’à devenir général de l’Ordre. Sous son gouvernement, les Servites s’établirent en Pologne, en Hongrie et même dans les Indes. On vit constamment briller en lui une tendre compassion à l’égard des pauvres. Un jour, dans un faubourg de Sienne, il donna son propre vêtement à un lépreux demi-nu : à peine ce malheureux en fut-il couvert, qu’il se trouva guéri de sa lèpre. Le bruit de ce miracle s’étant répandu de tous côtés, quelques-uns des cardinaux réunis à Viterbe pour l’élection du successeur de Clément IV, proposèrent Philippe, dont ils connaissaient du reste l’admirable prudence. A cette nouvelle, l’homme de Dieu s’enfuit dans la montagne, où il demeura caché jusqu’à l’élection du pape Grégoire X. Puis il se mit à évangéliser l’Italie, la France et l’Allemagne, s’appliquant à calmer l’animosité qui existait entre les Guelfes, partisans du Pape, et les Gibelins, partisans de l’Empereur. 11 quitta très saintement cette vie, à Todi, le 22 août 1285, en embrassant le crucifix, qu’il appelait son livre.

 

 

Sainte Rose de Lima

Née en 1586, à Lima, capitale du Pérou, celle qui devait être la première sainte de l’Amérique du Sud reçut au baptême le nom d’Isabelle. Enfant de prédilection de la Vierge, elle fut ensuite appelée Rose de Sainte-Marie. Elle fit à cinq ans le vœu de virginité. Craignant néanmoins d’être contrainte par ses parents à des noces profanes, elle coupa secrètement sa superbe chevelure. L’austérité de sa vie fut peu commune : longs jeûnes, cilice, chaîne de fer, couronne armée de pointes, lit recouvert de têts de pots cassés, elle mit tout en œuvre pour se mortifier. Ayant pris l’habit du Tiers-Ordre de saint Dominique, elle suivit de près les exemples de pénitence de sainte Catherine de Sienne. En proie presque continuellement durant quinze années aux peines consumantes de la désolation et de l’aridité spirituelle, elle supporta énergiquement ces combats plus remplis d’amertume que toute mort. Favorisée de fréquentes apparitions de son ange gardien, de sainte Catherine de Sienne et de la Mère de Dieu, elle usait avec eux d’une admirable simplicité. De la part des hommes elle eut à souffrir affronts et calomnies, qu’elle endura patiemment. Toute nourriture lui devint insupportable et, pendant des années, elle ne vécut que de la Sainte Eucharistie. Rose mourut en 1617, âgée de 31 ans. Elle est la patronne de l’Amérique du Sud.