27 novembre
Saint Siffrein

- Mémoire de saint Siffrein, évêque de Carpentras. Ancien moine de Lérins, il conserva dans l’épiscopat les moeurs monastiques, vivant dans une grande austérité et la contemplation des choses célestes. Il mourut en 569.
- Au Ve siècle, à Riez, en Provence, saint Maxime, évêque, qui fut d’abord abbé de Lérins.
- À Paris, au VIe siècle, saint Séverin, ermite.
- À Salzbourg, saint Virgile, évêque, un des apôtres de l’Autriche au VIIIe siècle.
- En Savoie, en 1464, la bienheureuse Marguerite, veuve, de la famille des ducs de Savoie ; après avoir exercé la régence du duché de Montferrat, elle embrassa une vie d’austérité et de pauvreté dans le Tiers-Ordre de saint François.
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Saint Siffrein
La vie de Siffrein (ou Siffredus), qui fut moine à l’abbaye de Lérins puis évêque de Carpentras au début du VIIe siècle, nous est mal connue. Bien qu’il n’apparaisse dans aucun concile, son épiscopat a dû être long et important et on lui attribue la construction de plusieurs églises à Carpentras et à Venasque.
Il naquit au début du VIe siècle, dans une modeste bourgade italienne du Latium : Albano, non loin de Rome et en bordure d’un petit lac volcanique du même nom, le lac d’Albano. Au XVIIème siècle, sur la commune contiguë, les papes installeront leur résidence d’été : Castel Gondolfo.
Fort tôt et dès le sortir de l’enfance – dix ans, dit-on – l’enfant émet le souhait de suivre son père dans une vie monacale, toute d’austérité religieuse. Et c’est ce qu’il fait, au monastère Saint-Honorat de l’île de Lérins, haut lieu, à l’époque, de la spiritualité occidentale.
Moine infirmier, Siffrein va très vite apparaître comme guérisseur et réalisateur de soins miraculeux envers les non-voyants et les paralytiques. Rapidement encore on lui prête des dons d’exorciser les obsédés et tous autres possédés.
Il hérite bientôt (en 557 ?) de l’évêché de Carpentras, resté vacant, et le bourg perché de Venasque, alors cité-refuge des évêques de la nouvelle capitale venaissine, a l’honneur de recevoir cette personnalité épiscopale.
Homme de prière et grand prédicateur, il fut aussi un évêque bâtisseur : église Sainte-Marie, basilique de la Trinité, chapelle de Notre-Dame-de-Vie ou Saint-Siffrein de Venasque.
Âgé, il renonça à son ministère et se retira définitivement sur son rocher défensif, où il mourut paisiblement et nanti des derniers sacrements, entouré de tout son clergé, un… 27 novembre (!) des années 570.
Ses saintes mais pauvres reliques, premièrement déposées à Venasque, ont connu “une vie” des plus mouvementées, que protégèrent, par-delà les siècles, moult châsses et autres reliquaires. Naguère encore, l’on avait coutume d’attribuer des vertus miraculeuses à leur présence dans la cathédrale éponyme. Les pèlerinages y étaient fréquents et courus, en provenance de tout le “pays”.