22 novembre
Sainte Cécile

- Fête de sainte Cécile, vierge et martyre, citée au canon de la messe. Le jour même de ses noces, elle convertit à la foi chrétienne son mari Valérien, ainsi que Tiburce, son frère ; tous trois reçurent la couronne du martyre. Chantant à Dieu dans son cour pendant que résonnait la musique de la fête, elle est devenue patronne des musiciens. Sainte Cécile, dont il est fait mention au canon de la messe, est l’une des jeunes martyres les plus célèbres de l’Église primitive. Dès le ive siècle, Rome possédait une église en son honneur. En 1599, on ou- vrit son tombeau et l’on trouva le corps de la sainte dans un cercueil de cyprès. Le corps y était couché intact.
Bien que Cécile eût promis à Dieu de rester vierge, ses parents voulurent lui faire épouser un jeune païen, Valérien. Cécile le convertit au christianisme avec son frère Tiburce, et tous trois moururent martyrs au temps de l’empereur Alexandre Sévère, vers 230. « Tandis que jouaient les instruments de musique (pour le mariage), Cécile chantait en son cœur pour le Seigneur. » C’est à cause de cette antienne des vêpres de sa fête que sainte Cécile se vit honorer comme la patronne de la musique religieuse. - En Asie Mineure, saint Philémon, à qui saint Paul a adressé une de ses lettres, et saint Appias, autre disciple de l’Apôtre.
- Au XIIIe siècle, le bienheureux Benoît du Pont, dominicain, missionnaire chez les Tartares.
- À Moujouk-Deresi, en Arménie, en 1895, le Bienheureux Salvator Lilli, prêtre, et neuf de ses paroissiens, martyrisés par les Turcs, en haine de la Foi.
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Sainte Cécile
Cécile, vierge Romaine, née de famille noble, et élevée dès le premier âge dans les préceptes de la foi chrétienne, voua sa virginité à Dieu. Mais comme dans la suite elle avait été, contre sa volonté, donnée en mariage à Valérien, la première nuit de ses noces elle lui tint ce discours : « Moi, Valérien, je suis sous la tutelle d’un Ange qui garde ma virginité ; aussi, ne tentez rien à mon égard qui attirerait contre vous la colère de Dieu. » Frappé par ces paroles, Valérien n’osa pas la toucher ; et même il ajouta qu’il croirait au Christ s’il voyait cet Ange.
Comme Cécile niait que sans le baptême cela pût se faire, brûlant du désir de voir l’Ange, il répondit qu’il voulait être baptisé. C’est pourquoi, sur l’exhortation de la vierge, s’étant rendu près du Pape Urbain qui, à cause de la persécution, se cachait parmi les tombes des martyrs sur la vole Appienne, il fut baptisé par lui. Revenu près de Cécile, il la trouve en prière et, auprès d’elle, un Ange resplendissant d’une clarté divine.
A cette vue, il est frappé de stupeur ; mais dès qu’il revient de son émotion, il fait venir Tiburce, son frère. Celui-ci, instruit par Cécile dans la foi chrétienne et baptisé par le même Urbain, mérite, lui aussi, de jouir de la vision du même Ange que son frère avait vu. Mais l’un et l’autre, peu de temps après, souffrirent courageusement le martyre, sous le préfet Almachies. Bientôt celui-ci ordonne de s’emparer de Cécile, et tout d’abord lui demande où sont les biens de Tiburce et de Valérien. Quand la vierge lui eut répondu que tous leurs biens avaient été distribués aux pauvres, il entra dans une telle fureur qu’il ordonna de la ramener dans sa propre demeure, pour y être brûlée dans la salle de bains.
Elle demeura dans ce lieu un jour et une nuit, sans que la flamme elle-même puisse l’atteindre ; le bourreau y fut alors envoyé, mais après l’avoir frappée de trois coups de hache sans pouvoir lui trancher la tête, il la laissa à demi-morte. Trois jours après, le seize septembre, sous l’empereur Alexandre, son âme s’envola au ciel, parée de la double palme de la virginité et du martyre. Son corps fut enseveli par le Pape Urbain lui-même au cimetière de Calixte et, dans sa demeure, on consacra une église sous son nom de Cécile. Plus tard, son corps, avec ceux des Papes Urbain et Lucius, et aussi ceux de Tiburce, de Valérien et de Maxime fut transféré à Rome par le Pape Pascal I, et déposé dans cette église Sainte-Cécile.