30 mai

Sainte Jeanne d’Arc

  • Fête de sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne secondaire de la France. Envoyée de Dieu pour délivrer ce pays, elle leva le siège d’Orléans et fit sacrer à Reims le roi Charles VII. Condamnée par des juges iniques, elle fut brûlée vive à Rouen, en 1431.
  • À Rome, saint Félix Ier, pape, martyrisé le 30 décembre 274.
  • À Césarée de Cappadoce, saint Basile et sainte Emmélie, parents de saint Basile le Grand, de saint Grégoire de Nysse, de saint Pierre de Sébaste, évêques, et de sainte Macrine, vierge. Ils furent exilés pour la foi puis moururent en paix, vers 355.
  • À Séville, en 1252, saint Ferdinand III, roi de Castille ; très zélé pour la propagation de la foi, il reconquit sur les musulmans la plus grande partie de l’Espagne.
  • À Savone, en Italie, en 1895, saint Joseph Marello, évêque. Il fonda la Congrégation des Oblats de Saint Joseph, pour l’éducation chrétienne de la jeunesse.

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Sainte Jeanne d’Arc

Jeanne naquit vraisemblablement le 6 janvier 1412, à Domrémy. Ses parents, Jacques d’Arc et Isabelle Romée, étaient de petits cultivateurs. Elle grandit dans les jeux et les travaux des champs, sans recevoir aucune instruction : elle ne sut jamais ni lire ni écrire. Très pieuse, elle passait à l’église le temps que lui laissait son travail. A 13 ans et demi, elle entendit, dans le jardin de son père, une voix, celle de saint Michel, accompagné de sainte Catherine et de sainte Marguerite, lui racontant « la pitié qui était au royaume de France » et lui annonçant sa vocation de guerrière. Jeanne garda son secret jusqu’en mai 1428, où ses voix, plus pressantes, la sommèrent de partir. On connaît sa démarche à Vaucouleurs, son arrivée près du dauphin Charles à Chinon, son entrée en guerre avec son étendard portant l’inscription «Jesus Maria», la prise d’Orléans, le sacre de Charles VII à Reims, la blessure de Paris. Finalement capturée à Compiègne par les Bourguignons, la Pucelle fut livrée aux Anglais, leurs alliés, qui l’emprisonnèrent dans une tour de Rouen. La chambre où elle allait passer de si tristes mois était gardée par cinq misérables soudards qui se firent un jeu de l’insulter jour et nuit. Les Anglais l’accusaient d’avoir usé contre eux « d’enchantements criminels et de sorcelleries ». L’évêque de Beauvais, Cauchon, qui était à leur solde, consentit à organiser un vaste procès dont la conclusion fut de déclarer les visions de Jeanne « fictives et diaboliques » et la Pucelle elle-même « scandaleuse, schismatique et suspecte d’hérésie » pour y avoir cru obstinément sans consulter personne. On lui présenta une formule d’abjuration qu’elle signa en faisant un cercle et une croix. Du coup elle fut absoute, mais condamnée à la prison perpétuelle : et on lui donna l’ordre de ne plus porter désormais que des vêtements de femme. Or, un jour, elle fut mise dans l’obligation de reprendre ses habits d’homme : on poussa les hauts cris, on la déclara « relapse », c’est-à-dire retombée dans son péché, et on la condamna au bûcher. Elle mourut le 30 mai 1431, répétant au milieu des flammes : « Jésus, Jésus ! ». — Vingt-cinq ans plus tard, le 7 juillet 1456, l’archevêque de Reims, commissaire du pape, annulait solennellement à Rouen les douze articles d’accusation jadis forgés contre Jeanne… et, le 6 juillet 1919, Jeanne d’Arc était inscrite au catalogue des Saints. Bientôt après on la déclarait patronne de la France. Sa fête liturgique est fixée au 30 mai ; la solennité officielle, qui a rang de fête nationale, se célèbre le 2e dimanche de mai.