29 juillet

Sainte Marthe

  • Fête de sainte Marthe, soeur de sainte Marie-Madeleine et de saint Lazare, qui fut souvent l’hôtesse du Seigneur.
  • Mémoire des saints Félix, Simplice, Faustin et Béatrice, martyrs à Rome.
  • À Troyes, saint Loup, évêque, ancien moine de Lérins. Avec saint Germain d’Auxerre, il combattit en Angleterre l’hérésie pélagienne, protégea sa ville des fureurs d’Attila et mourut vers 478, après plus de cinquante ans d’épiscopat.

En savoir plus…

Sainte Marthe

Marthe habitait, avec sa sœur Marie et son frère Lazare, la bourgade de Béthanie, située sur le versant oriental du Mont des Oliviers, entre Jérusalem et Jéricho. Tous trois, semble-t-il, étaient d’une condition aisée. Jésus, qui les honorait de son amitié, s’arrêtait volontiers sous leur toit, pour se reposer de ses courses apostoliques. Et Marthe s’occupait à le servir… Au moment de la résurrection de Lazare, c’est elle qui dit à Jésus : « Seigneur, il sent déjà mauvais : il est mort depuis quatre jours. » D’après les traditions provençales, rapportées aujourd’hui par le Bréviaire, Marthe, son frère, sa sœur et d’autres chrétiens furent arrêtés par les Juifs après l’Ascension du Sauveur et livrés à la fureur des flots sur une barque sans voiles ni rames ;
mais la main de Dieu les dirigea et les conduisit tous sains et saufs à Marseille. « Marthe, dit le Bréviaire, se retira dans un lieu solitaire en compagnie de quelques femmes d’une haute vertu, elle y vécut de longues années avec une grande réputation de piété et de prudence. » Les traditions provençales précisent qu’elle évangélisa les bords du Rhône, délivra la région d’un monstre auquel on donnait le nom de Tarasque et termina ses jours dans la pénitence au lieu qui, plus tard, fut appelé Tarascon.
L’évangile d’aujourd’hui rapporte la scène où Marthe, affairée aux soins multiples du service et mécontente de voir sa sœur tranquillement assise aux pieds de Jésus, s’attira cette réponse du Maître : « Marie a choisi la meilleure part. » On a vu souvent dans cette parole l’affirmation de la supériorité de la vie contemplative sur la vie active. Des commentateurs font remarquer : « C’est là dépasser le texte de l’Evangile : ce ne sont pas deux états de vie qui sont ici comparés et opposés, mais seulement le recueillement d’une âme attentive à la parole de Dieu et la dispersion d’une autre, tiraillée en divers sens par trop de soucis (1). » Il semble difficile, dans notre monde d’ici-bas, de comparer les mérites respectifs de la vie contemplative et de la vie active, lorsque cette dernière, au lieu d’être une simple agitation, est vraiment pénétrée d’esprit surnaturel. Mais ce que Jésus ne veut pas, c’est que les actifs blâment les contemplatifs, c’est que Marthe blâme Marie.