3 octobre
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus

- Fête de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, vierge, patronne des missions, patronne secondaire de la France, et docteur de l’Eglise. Entrée au Carmel de Lisieux à quinze ans, elle s’y éleva en moins de dix années à une très haute sainteté, dans une vie d’apparence tout ordinaire. Sa mort, le 30 septembre 1897, marqua le début d’un « ouragan de gloire ».
- En Belgique, en 959, saint Gérard, abbé. Moine de Saint-Denis, il fut envoyé fonder un monastère à Brogne, près de Namur. Il y vécut en reclus, mais on le tira de sa retraite, et pendant plus de vingt ans il travailla à la réforme des abbayes de Flandre.
- Au Nord-Est du Brésil, en 1645, les bienheureux protomartyrs André de Soveral et Ambroise Ferro, prêtres, et leurs paroissiens. Il périrent dans les plus cruels supplices, que leur infligèrent, en haine de la Foi, des calvinistes venus de Hollande.
- À Lima, au Pérou, saint Jean Macias, frère convers dominicain, remarquable par son austérité, son oraison et sa charité. Il mourut le 16 septembre 1645.
- À l’abbaye de Maredsous, en Belgique, le bienheureux Columba Marmion, abbé. Véritable homme de Dieu, moine assidu à la prière et à l’obéissance, il fut un apôtre au grand coeur, avide de répandre, par sa prédication, le message de notre adoption filiale en Jésus-Christ. Il mourut le 20 janvier 1923.
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Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Thérèse de l’Enfant Jésus est née à Alençon, en France, de parents honorable qui se distinguaient par la singulière assiduité de leur piété envers Dieu. De là, dès le premier âge, sous la grâce prévenante de l’Esprit divin, son désir de vie religieuse. Elle promit alors sérieusement de ne rien refuser à Dieu de ce qu’il semblerait lui demander. Et cette promesse, elle s’est efforcée de la tenir jusqu’à la mort. A cinq ans, ayant perdu sa mère, elle se confia toute entière à la Providence, sous la garde vigilante de son père bien-aimé et de ses sœurs plus âgées. C’est sous leur direction, que Thérèse « s’élança joyeuse, comme un géant, pour courir au chemin de la perfection ». A neuf ans, on confia son éducation aux vierges de l’Ordre de Saint-Benoît, à Lisieux, et elle montra chez elles une connaissance supérieure des choses religieuses. A dix ans, elle fut longtemps à souffrir d’une maladie grave et inconnue. Elle en fut divinement libérée, comme elle le raconte elle-même, par le secours de la Très Sainte Vierge qui lui apparut souriante, et qu’elle avait invoquée avec ferveur, par des neuvaines, sous le vocable de Notre-Dame des Victoires. Remplie alors d’une ferveur angélique, elle mit tous ses soins à se préparer au banquet sacré dans lequel le Christ se fait notre nourriture.
Dès qu’elle eut goûté au Pain eucharistique, elle sentit, semble-t-il, une faim insatiable de cette nourriture céleste, et fut comme inspirée de prier Jésus de changer pour elle en amertume toutes les consolations du monde. Brûlant d’un tendre amour pour le Christ Seigneur et l’Eglise, elle ne désirait plus qu’entrer dans l’ordre des Carmélites déchaussées, afin d’aider les prêtres, les missionnaires et toute l’Eglise, par son abnégation et ses sacrifices, et de gagner des âmes innombrables. à Jésus-Christ. C’est ce qu’au moment de sa mort elle promit encore de faire auprès de Dieu. A cause de sa jeunesse, elle rencontra beaucoup de difficultés pour entrer en religion. Elle les surmonta pourtant avec une force d’âme incroyable et, à quinze ans, obtint d’être admise au Carmel de Lisieux. C’est là que Dieu disposa son cœur pour de merveilleuses ascensions, et Thérèse, en imitant la vie cachée de la Vierge Marie, fut comme un jardin fertile où croissaient les fleurs de toutes les vertus, mais surtout un amour extraordinaire pour Dieu et le prochain.
Pour mieux plaire au Très-Haut, ayant lu dans l’Ecriture Sainte cet avis : « Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi », elle voulut être petite en esprit, et pour cela s’abandonna pour toujours à Dieu, comme à un père très aimant, dans une filiale confiance. Elle enseignait aux autres cette voie de l’enfance spirituelle, selon la doctrine de l’Evangile, spécialement aux novices que l’obéissance l’avait chargée de former à l’amour des vertus religieuses. Remplie de zèle apostolique, elle fit aimer le chemin de la simplicité évangélique à un monde enflé d’orgueil et passionné pour les vanités.
Jésus, son Epoux, l’embrasa d’un intense désir de souffrir en son âme et en son corps. Voyant de plus que l’amour de Dieu était partout négligé, elle en conçut une souveraine douleur et, deux ans avant sa mort, elle s’offrit en victime à l’amour miséricordieux de Dieu. Alors, comme elle le rapporte, elle fut blessée par la flamme du feu céleste ; si bien que, consumée par la charité, ravie en extase, et répétant avec ferveur : « Mon Dieu, je vous aime », elle s’envola vers son Epoux, à l’âge de vingt-quatre ans, le trente septembre mil huit cent quatre-vingt-dix-sept ; et comme elle avait promis, en mourant, de répandre sur la terre une pluie continuelle de roses, elle réalisa vraiment sa promesse par d’innombrables miracles, depuis qu’elle est entrée au ciel. C’est pourquoi le Souverain Pontife Pie XI, l’ayant d’abord inscrite parmi les Vierges bienheureuses, la mit solennellement au nombre des Saintes, deux ans après, à l’époque du Grand Jubilé, et la constitua et déclara patronne spéciale de toutes les missions.