23 décembre
Sainte Victoire

- À Rome, au IIIe siècle, sainte Victoire, vierge, qui subit le martyre pour conserver sa virginité et sur son refus de sacrifier aux idoles.
- À Rome encore, au VIe siècle, saint Servule ; saint Grégoire raconte qu’étant paralytique, il passa sa vie couché sur un grabat sous un portique de l’église Saint-Clément, et qu’à sa mort le chant des anges fit connaître à tous sa sainteté.
- Saint Jean de Kenty, apôtre de la Pologne. D’abord professeur à l’université de Cracovie, puis curé, la crainte de la charge des âmes le fit retourner à ses études, mais il n’en continua pas moins son apostolat, ses austérités, ses prières ; il mourut le 24 décembre 1473, ayant tout donné aux pauvres.
En savoir plus…
Sainte Victoire
Victoire naquit à Tivoli, dans la province de Rome, vers l’an 235. Ses parents, quoique chrétiens, la fiancèrent à un païen nommé Eugène. Dans l’espoir de gagner son fiancé à Jésus-Christ, Victoire accepta volontiers cette alliance et consentit même à faire une démarche auprès d’Anatolie, son amie, pour la décider au mariage que lui offrait un jeune seigneur romain, Titus Aurelius, riche, noble, mais idolâtre comme Eugène. Anatolie avait fait vœu de virginité et, loin de céder aux instances de Victoire, elle lui parla avec tant d’enthousiasme de la chasteté, de ses gloires et de ses grandeurs, que Victoire, revenant sur sa promesse, déclara à ses parents et à son fiancé qu’elle n’aurait jamais d’autre époux que Jésus-Christ. Les deux jeunes hommes ainsi déçus dans leurs espérances obtinrent de l’empereur l’autorisation de faire enfermer les deux vierges : Anatolie dans une villa de la Marche d’Ancône où elle souffrit un glorieux martyre, Victoire dans une autre résidence où, pendant plusieurs années, elle eut à subir les traitements les plus rigoureux. Lassé par sa patience invincible, Eugène livra Victoire aux tribunaux. Elle périt par le glaive vers l’an 255.
Saint Jean de Kenty
Jean naquit le 24 juin 1397 au bourg de Kenty, en Pologne. Il étudia la philosophie et la théologie à l’Université de Cracovie, où il passa par tous les grades académiques ; il y fut ensuite professeur pendant plusieurs années. Devenu prêtre, il s’appliqua davantage à la perfection chrétienne, sans pour autant négliger l’étude. Profondément affecté de voir combien Dieu était offensé, chaque matin il offrait tout spécialement sa messe en expiation. Nommé curé d’Ukusi, il s’acquitta parfaitement de sa charge, mais, trouvant la responsabilité des âmes un fardeau trop pesant pour ses épaules, il quitta sa paroisse pour reprendre son enseignement. Quatre fois il fit le voyage de Rome pour visiter le tombeau des saints Apôtres, allant à pied et portant lui-même son bagage. Il fut rencontré un jour par des voleurs qui le dévalisèrent et lui demandèrent s’il n’avait plus rien. Sur sa réponse qu’il était dépouillé de tout, ils le laissèrent aller. Mais, à quelques pas de là, il remarqua qu’il lui restait quelques pièces d’or cousues dans son manteau. Pour éviter jusqu’à l’ombre du mensonge et pratiquer le dépouillement absolu, il retourna vers les voleurs, les appela et leur remit son or. Touchés d’une pareille candeur, les brigands lui rendirent tout ce qu’ils lui avaient enlevé… Il fut d’ailleurs toujours d’une exquise charité, prenant sur sa nourriture pour soulager les indigents et leur abandonnant même ses habits et ses chaussures ; il laissait alors tomber son manteau jusqu’à terre pour qu’on ne le vît pas rentrer chez lui pieds nus. Après une vie très austère, Jean de Kenty mourut de la mort des saints, le 24 décembre 1473.