23 mai
Deux saints Didier
- À Langres et à Vienne, deux saints Didier, évêques et martyrs, l’un en 407, l’autre en 607.
- À Rome, en 1764, saint Jean-Baptiste de Rossi, prêtre ; il abandonna une brillante carrière dans le monde, et plus tard dans la vie ecclésiastique, pour se consacrer au service des pauvres.
- À Besançon, sainte Jeanne-Antide Thouret, vierge, La Révolution ayant dispersé les filles de la Charité chez qui elle était entrée, elle revint dans son village et y exerça son zèle au péril de sa vie. Elle fonda ensuite un institut de Soeurs de Charité et mourut à Naples après beaucoup d’épreuves, le 24 août 1826.
- En Hongrie, pendant la deuxième guerre mondiale, le bienheureux Guillaume Apor, évêque et martyr. Très zélé pour son peuple, il prit la défense d’un groupe de femmes et de jeunes filles que des soldats russes voulaient déshonorer. Blessé à mort, il succomba après une agonie de quatre jours, le 2 avril 1945.
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Sainte Jeanne-Antide Thouret
Elle naquit en Franche-Comté le 27 novembre 1765, au sein d’une très chrétienne famille de cultivateurs. A 17 ans, demandée en mariage par un riche jeune homme, elle répondit qu’elle refuserait même la main d’un roi. Ce ne fut qu’après cinq années d’attente qu’elle put entrer chez les Filles de la Charité. Son noviciat terminé, elle fut placée à Langres, à Sceaux, puis à l’Hôpital des Incurables, à Paris. La Révolution éclatant en 1789, Sœur Thouret eut sa part des tribulations qui abreuvèrent prêtres et religieux restés fidèles. Elle refusa de reconnaître le clergé assermenté et resta néanmoins au service des malades jusqu’à novembre 1793, où elle dut regagner à pied son pays natal. Pendant la Terreur, elle se réfugia en Suisse. Dès qu’elle put rentrer en France, elle ouvrit à Besançon des écoles qui connurent un grand succès. Pour étendre son action, elle chercha des aides. Au nombre de ses recrues se trouva un moment Anne-Marie Javouhey, qui devait fonder la Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny. Les compagnes réunies par Sœur Thouret reçurent le titre de « Sœurs de la Charité de Besançon ». La fondatrice s’en alla créer des maisons au Royaume de Naples où gouvernait Murat. Mais les religieuses de Naples ne purent s’entendre avec celles de Besançon : Mère Jeanne-Antide, à son retour en France, se vit même refuser l’entrée de la maison-mère. Elle mourut en Italie le 26 août 1826. Lorsqu’elle eut été béatifiée en 1926, ses reliques furent ramenées à Besançon, où ses filles les reçurent au chant du Miserere, pour expier le triste accueil de 1823. La mère Thouret a été canonisée en 1934