15 juin
Saints Guy, Modeste et Crescence

- Mémoire des saints Guy, Modeste et Crescence, victimes de la persécution de Dioclétien.
- En Auvergne, saint Abraham ; venu de Perse, où il avait souffert pour la foi, il se retira dans la solitude près de Clermont, puis fut mis à la tête du monastère de Saint-Cirgues et y mourut en 477, célèbre par sa sainteté et ses miracles.
- À Pibrac, diocèse de Toulouse, en 1602, sainte Germaine Cousin, vierge ; occupée toute sa vie à la garde des troupeaux, elle se sanctifia dans la pauvreté, la charité, l’humilité, et la patience dans les épreuves.
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Saints Guy, Modeste et Grescence
Guy appartenait à une illustre famille de Sicile. Son père, apprenant qu’il s’était fait baptiser, le livra au juge Valérien pour qu’on le battît de verges. Sa cruauté fut immédiatement punie : il devint aveugle. Les prières de son fils obtinrent sa guérison, mais ne le convertirent pas. Guy fut alors soustrait à la cruauté paternelle par Modeste, son précepteur, et Crescence, sa nourrice, qui l’emmenèrent dans une autre région. Là, sa sainteté jeta un tel éclat que Dioclétien recourut à lui pour délivrer son fils, tourmenté par le démon. Guy le guérit, mais le prince ingrat, ne pouvant amener ce saint au culte des faux dieux, le fit arrêter avec Modeste et Crescence. On les plongea dans une chaudière de plomb fondu, de poix et de résine enflammées : comme les trois enfants dans la fournaise, ils y chantèrent des hymnes au Seigneur. Dioclétien les fit alors étendre sur le chevalet, où leurs membres furent mis en pièces et leurs os rompus. Au même moment se produisirent des éclairs, du tonnerre et de grands tremblements de terre renversant les temples des faux dieux. C’était en l’an 303.
Sainte Germaine Cousin
Elle naquit à Pibrac, non loin de Toulouse, vers l’an 1579. Affligée déjà de cruelles infirmités, l’enfant à peine sortie du berceau eut encore le malheur de perdre sa mère. Son père se remaria et la marâtre fit beaucoup souffrir Germaine, qu’on envoya aux champs garder les troupeaux. Ce métier fut pour la pauvre enfant une source de lumière et de bénédictions : Dieu lui-même se fit son éducateur et son guide dans la voie du salut. Elle aima sa pauvreté et ses infirmités. Quand elle rentrait au foyer, on la tenait à l’écart des autres enfants pour lesquels elle avait une grande affection et on l’envoyait prendre son repos dans une étable. Soumise et respectueuse, elle acceptait avec joie ces humiliations et ces injustices ; elle y ajoutait même des austérités, ne voulant d’autre nourriture qu’un peu de pain et d’eau. Elle cherchait dans la fréquentation des sacrements la force pour demeurer calme et résignée. Réunissant autour d’elle quelques petits enfants du village, elle leur persuadait doucement d’aimer Jésus et sa divine Mère : on se moqua de sa simplicité. Ainsi s’écoula son existence terrestre. Germaine mourut vers 1601,, dans sa 22e année. Et Dieu se plut aussitôt à manifester par des miracles la gloire de son humble servante.