5 octobre

Saints Maur et Placide

  • Fête des saints Maur et Placide, disciples de saint Benoît. Saint Grégoire le Grand rapporte comment Placide fut un jour sauvé de la noyade, grâce à l’obéissance empressée de Maur et aux mérites du saint abbé Benoît.
  • À Cluny, vers 965, saint Aymar, troisième abbé ; devenu aveugle, il désigna saint Mayeul pour lui succéder.
  • Saint Simon, de Crépy-en-Valois ; il se consacra à Dieu avec son épouse, le jour même de ses noces. Il mourut le 30 septembre 1082.
  • En Angleterre, les bienheureux Guillaume Hartley, Jean Hewett, prêtres, et Robert Sutton, laïc, martyrs en 1588.
  • À Cracovie, en Pologne, en 1938, sainte Faustine Kowalska, religieuse. Sa vie, fervente mais simple et tout ordinaire aux yeux des hommes, ne laissa rien paraître des faveurs divines dont elle était l’objet visions, révélations, stigmates cachés, noces mystiques. Le Seigneur lui confia la mission de rappeler aux hommes l’immensité de sa Miséricorde, et de faire instituer, le dimanche in albis, la Fête de la Miséricorde Divine. Elle mourut âgée de 33 ans, après une cruelle maladie offerte pour la conversion des pécheurs.

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Deuxième livre des Dialogues du pape saint Grégoire

Un jour, le vénérable Benoît était en cellule, et le petit Placide, moine de ce saint homme, sortit pour puiser l’eau du lac. Plongeant dans l’eau sans précaution le vase qu’il tenait, lui aussi le suivit dans sa chute. Le flot l’emporta vite, l’entraînant loin de la rive, environ à une portée de flèche. Mais l’homme de Dieu, qui était à l’intérieur de sa cellule, le sut à l’instant même. En hâte, il appela Maur : «Frère Maur, cours vite! L’enfant parti pour puiser de l’eau est tombé dans le lac. Le flot l’entraîne déjà loin.» Chose merveilleuse, inusitée depuis l’apôtre Pierre, Maur demanda la bénédiction, la reçut et vola d’un trait aux ordres de son Père. Croyant marcher à sec, il courut sur les eaux jusqu’à l’endroit où le flot avait emmené l’enfant. Il le saisit par les cheveux et s’en retourna en une course rapide. Dès qu’il toucha terre, il revint à lui et regarda en arrière. C’est alors qu’il se rendit compte qu’il avait couru sur les eaux. Il n’aurait jamais osé s’y risquer, et, tout saisi il s’émerveilla de l’avoir accompli. De retour auprès du Père, il lui raconta son exploit. Or le vénérable Benoît attribua d’abord ce prodige à l’obéissance du disciple et nullement à ses propres mérites. Maur, au contraire, affirmait que le commandement du Père avait tout fait. Lui-même avait conscience de n’être pour rien dans ce miracle qu’il avait fait sans le savoir. Dans cet amical débat d’humilité réciproque l’enfant sauvé se fit arbitre et il dit : «Moi, quand je sortais de l’eau, j’ai vu la mélote du Père Abbé au-dessus de ma tête, et j’ai considéré que c’était lui qui me tirait de l’eau.»