13 novembre

Toussaint bénédictine

  • Aujourd’hui, l’Ordre bénédictin fête tous ceux de ses membres qui ont mérité de louer au Ciel la gloire de Celui qu’ils ont voulu chanter sur terre.
  • À Tours, en 444, saint Brice, évêque, disciple de saint Martin.
  • À Rome, en 867, saint Nicolas pape, remarquable par son zèle apostolique.
  • Saint Didace, franciscain espagnol, célèbre par sa charité, son amour de la pauvreté, son obéissance, et sa dévotion à la Passion ; il évangélisa les îles Canaries. Il mourut le 12 novembre 1463.
  • À Rome, en 1568, saint Stanislas Kostka, novice de la Compagnie de Jésus. La Reine du Ciel vint le prendre pour le ciel après quelques mois d’un noviciat tout angélique.
  • À Sofia, en Bulgarie, le bienheureux Vincent-Eugène Bossilkov, religieux passioniste, évêque et martyr. Son zèle à défendre les droits de l’Eglise face au régime communiste lui valut la prison et la condamnation à mort. Pressé de solliciter sa grâce, il répondit « Je n’ai pas de grâce à demander, puisque le Seigneur m’accorde celle de mourir pour lui. » Il fut tué le 11 novembre 1952.

En savoir plus…

Sermon de saint Jean de Damas (V.B., 12)

Heureux, trois fois heureux ceux qui ont aimé Dieu et qui, à cause de leur charité pour lui, considérèrent tout le reste comme néant. Certes, ils ont versé d’abondantes larmes et ont passé jours et nuits dans l’affliction pour obtenir la consolation qui ne connaît pas de fin. Ils se sont humiliés volontairement pour être exaltés au ciel. Ils ont soumis leur corps à la faim, à la soif et aux veilles, afin que les accueillent là-haut les délices et l’allégresse du paradis.

Par leur pureté de cœur, ils sont devenus les demeures de l’Esprit-Saint, selon qu’il est écrit : «J’habiterai au milieu d’eux et j’y marcherai.» Ils se sont crucifiés au monde pour pouvoir se tenir à la droite du Crucifié; ils ont ceint leurs reins de la vérité et ils ont gardé leurs lampes toujours prêtes dans l’attente de la venue de l’Epoux immortel. En effet, dotés des yeux de l’esprit, ils prévoyaient sans cesse l’heure redoutable du jugement, ils avaient la contemplation, tant des biens futurs que du supplice éternel, inébranlablement fixée dans leur cœur. De même, ils s’acharnèrent à travailler ici-bas afin de ne pas être privés de la gloire éternelle. Ils devinrent insensibles aux passions, comme les anges et ils font chœur maintenant avec ceux dont ils ont imité la vie.

Heureux, trois fois heureux, sont-ils! Car ils ont abaissé le regard ferme de leur esprit, sur la vanité des choses présentes, l’incertitude et l’inconstance de la prospérité humaine; ils y ont renoncé, se sont préparés un trésor de biens éternels et ont conquis cette vie qui ne connaît ni déclin ni interruption par la mort.

Ces hommes admirables et saints nous qui sommes indignes et méprisables, nous nous efforçons donc de les imiter. Leur manière de vivre en citoyens du ciel, certes nous n’en atteignons point le niveau, mais nous reproduisons leur vie selon la possibilité de notre faiblesse et de nos pauvres capacités; aussi, avons-nous revêtu leur habit, même si leurs œuvres nous dépassent. Car nous savons que cette promesse faite à Dieu est libératrice du péché et soutien de l’incorruptibilité que nous conféra le baptême divin.