2 juillet

Visitation de la Très Sainte Vierge

  • Fête de la Visitation de la Très Sainte Vierge. C’est la première fois depuis le « fiat » de l’Annonciation que nous contemplons Marie dans son rôle de Co-rédemptrice. Grâce à elle, la naissance du Précurseur fut vraiment une cause de joie, comme l’avait prédit l’Archange.
  • En Avignon, le bienheureux Pierre de Luxembourg, évêque élu de Metz et cardinal. Il fit toujours l’admiration de tous par sa piété, la pureté de sa vie et sa charité. Très dévot à la Très Sainte Vierge, il défendit le privilège de l’Immaculée Conception et fit étendre à l’Eglise universelle la fête de la Présentation. Il mourut en 1387.
  • En Italie, en 1616, saint Bernardin Réalino, jésuite ; il avait été un magistrat réputé ; sa charité et ses miracles l’on rendu célèbre.

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Sermon de saint Jean Chrysostome

Dès son avènement, le Rédempteur de notre race vient aussitôt à son ami Jean, qui n’est pas encore né. De sein maternel à sein maternel, Jean plonge le regard, il secoue les limites de la nature, il s’écrie : «Je vois le Seigneur qui a fixé à la nature ses limites et je n’attends pas le moment de naître. Le délai de neuf mois, ici, ne m’est point nécessaire, car en moi est l’Eternel. Je sortirai de cet habitacle ténébreux, je prêcherai la connaissance substantielle de réalités admirables. Je suis un signe : je signalerai l’avènement du Christ. Je suis une trompette : j’annoncerai l’économie du Fils de Dieu dans la chair. Trompette, je sonnerai et, par là-même, bénédiction pour la langue paternelle, je l’entraînerai à parler. Trompette, je sonnerai, et je vivifierai le sein maternel.»

Tu vois, ami, quel mystère nouveau et admirable! Jean ne naît pas encore et déjà il parle par ses tressaillements; il ne paraît pas encore et déjà il profère des avertissements; il ne peut pas encore crier et déjà il se fait entendre par des actes; il n’a pas encore commencé sa vie et déjà il prêche Dieu; il ne voit pas encore la lumière et déjà il montre le Soleil; il n’est pas encore mis au monde et déjà il se hâte d’agir en précurseur. Le Seigneur est là : il ne peut se retenir, il ne supporte pas d’attendre les limites fixées par la nature, mais il s’efforce de rompre la prison du sein maternel et il cherche à faire connaître d’avance la venue du Sauveur. «Il est arrivé, dit-il, celui qui brise les liens. Et quoi? Moi, je reste assis enchaîné, et je suis encore tenu à demeurer ici? Le Verbe vient pour tout rétablir et moi, je reste encore captif? Je sortirai, je courrai devant lui et je proclamerai à tous : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.»

Mais, dis-nous, Jean, retenu encore dans l’obscurité du sein de ta mère, comment vois-tu et entends-tu? Comment contemples-tu les choses divines? Comment peux-tu tressaillir et exulter? «Grand, dit-il, est le mystère qui s’accomplit, c’est un acte qui échappe à la compréhension de l’homme. A bon droit j’innove dans l’ordre naturel à cause de celui qui doit innover dans l’ordre surnaturel.

Je vois, avant même que de naître, car je vois en gestation le Soleil de justice. A l’ouïe je perçois, car je viens au monde, voix du grand Verbe. Je crie, car je contemple, revêtu de sa chair, le Fils unique du Père. J’exulte, car je vois le Créateur de l’univers recevoir la forme humaine. Je bondis, car je pense que le Rédempteur du monde a pris corps. Je prélude à son avènement et, en quelque sorte, je vous devance par mon témoignage.»