
Du bonheur
Ah ! Si tu savais ce qu’est le bien ! Le bien véritable n’est pas ce que tu voudrais posséder ; mais ce que tu ne consens pas à être, le voilà le bien. – Au mot de bonheur [bonum] tu soupires ; au mot de bien, tu gémis. Peut-être même chez toi le péché n’est-il qu’une erreur dans le choix de ce bien dont tu es affamé. »
« Qu’on te demande à toi, que l’on recherche en toi, que l’on frappe chez toi. Ainsi, ainsi l’on recevra, ainsi l’on trouvera, ainsi la porte s’ouvrira. Amen.
Comment fais-je donc pour te chercher, Seigneur ? En vérité, quand je te cherche, mon Dieu, c’est la vie heureuse que je cherche. Puissé-je te chercher pour que vive mon âme ! Car mon corps vit de mon âme, et mon âme vit de toi. Comment fais-je donc pour chercher la vie heureuse ?
– La vie heureuse, n’est-ce pas cela même que tous désirent, et que personne au monde ne se refuse à désirer ?