C comme…

C comme… confession

Les bienfaits de la confession

Si Dieu veut que nous confessions nos péchés, ce n’est pas que lui-même ne pourrait les connaître ; mais c’est parce que le diable souhaite trouver de quoi nous accuser devant le tribunal du Juge éternel : aussi voudrait-il que nous pensions plutôt à excuser nos péchés qu’à les accuser. Notre Dieu, au contraire, parce qu’il est bon et miséricordieux, veut que nous les confessions en ce monde, pour que nous ne soyons pas confondus à cause d’eux, ensuite, dans l’autre. Si donc nous confessons, lui, il épargne ; si nous avouons, lui, il pardonne.

Saint Césaire d’Arles, Sermon LIV

La confession

Et comment, Seigneur, vous pourrais-je cacher quelque chose, quand je ne voudrais pas vous le confesser, puisque vos yeux mettent à nu l’abîme de la conscience humaine ? Ce serait me cacher à moi-même, sans me cacher à vous. Encore que ma confession vous soit superflue, elle vous est agréable, parce qu’elle vous témoigne par les gémissements de mon cœur combien je me déplais à moi-même. Vous répandez votre lumière dans mon âme, vous faites qu’elle se plaît en vous, qu’elle vous aime, qu’elle vous désire; afin que je rougisse de moi-même, que je renonce à moi-même, pour me donner tout à vous, et qu’ainsi rien en moi ne puisse me plaire ni vous être agréable, s’il ne vient uniquement de vous.
Seigneur, en quelque état que je sois, vous me connaissez, et c’est avec fruit néanmoins que je me confesse à vous. Je le fais bien moins par des paroles de ma bouche que par celles de mon âme et le cri de la pensée dont votre oreille seule entend le langage. Car, lorsque je fais le mal, c’est me confesser à vous que de me déplaire à moi-même, et, lorsque je fais le bien c’est me confesser encore que de ne pas m’attribuer ce bien à moi-même. Car si vous bénissez le juste, c’est après l’avoir rendu juste de pécheur qu’il était. Ainsi, Seigneur, quand je vous confesse mes misères, je le fais en silence sans que ma confession soit silencieuse. Je la fais en silence, parce que ma langue demeure muette; je ne la fais pas en silence, car mon cœur vous parle. Je ne dis rien de bon
aux hommes que vous n’ayez entendu auparavant dans le secret de mon cœur, et vous n’entendez rien de moi que vous-même ne m’ayez dit auparavant.

S. Augustin, Confessions, L. X, ch. II

« Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel »
L’autre jour, quelqu’un, un journaliste, m’a posé une question étrange : « Vous-même, allez-vous en confession ? –-Oui, je vais en confession chaque semaine, ai-je répondu. –-Dieu doit être plus qu’exigeant si vous-même avez à vous confesser ».
C’était à mon tour de lui dire : « Il arrive parfois à votre propre enfant de mal agir. Que se passe-t-il quand il vous annonce : ‘ Papa, je suis désolé ! ‘ Que faites-vous ? Vous prenez votre enfant dans vos bras et vous l’embrassez. Pourquoi ? Parce que c’est votre façon de lui dire que vous l’aimez. Dieu fait la même chose. Il vous aime tendrement ». Si nous avons péché ou si nous avons commis une faute, faisons en sorte que cela nous aide à nous rapprocher de Dieu. Disons lui humblement : « Je sais que je n’aurais pas dû agir ainsi, mais même cette chute, je te l’offre ».
Si nous avons péché, si nous avons fauté, allons vers lui et disons-lui : « Je regrette ! Je me repens ! » Dieu est un père qui prend pitié. Sa miséricorde est plus grande que nos péchés. Il nous pardonnera.

Sainte Teresa de Calcutta

La confession est un acte magnifique, un acte de grand amour. Là seulement nous pouvons nous rendre en tant que pécheurs, porteurs du péché, et de là seulement nous pouvons repartir en tant que pécheurs pardonnés, sans péché.
La confession n’est jamais que l’humilité entrée en action. Nous l’appelions autrefois pénitence, mais il s’agit vraiment d’un sacrement d’amour, du sacrement du pardon. Quand une brèche s’ouvre entre moi et le Christ, quand mon amour se fissure, n’importe quoi peut venir remplir cette fêlure. La confession est ce moment où je permets au Christ d’ôter de moi tout ce qui divise, tout ce qui détruit. La réalité de mes péchés doit être première. Pour la plupart d’entre nous le danger nous guette d’oublier que nous sommes pécheurs et que nous devons nous rendre en confession comme tels. Nous devons nous rendre vers Dieu pour lui dire combien nous sommes désolés de tout ce que nous avons pu faire et qui l’a blessé.
Le confessionnal n’est pas un lieu de conversations banales ou de bavardages. Y préside un seul sujet — mes péchés, mes regrets, mon pardon, comment vaincre mes tentations, comment pratiquer la vertu, comment grandir dans l’amour de Dieu.

Sainte Teresa de Calcutta