
Mon plus grand contentement est devant le Saint-Sacrement où mon cœur est comme en son centre et lui dit : Ô Jésus mon amour, prenez tout ce que j’ai et tout ce que je suis. Possédez-moi selon l’étendue de votre bon plaisir puisque tout ce que j’ai est à vous sans réserve. Transformez-moi tout en vous.
Devant le Saint-Sacrement, jamais je ne m’ennuyais. J’y aurais passé des jours et des nuits entières sans boire ni manger, et sans savoir ce que je faisais sinon me consumer en sa présence comme un cierge ardent pour lui rendre amour pour amour.
Dans la Sainte Eucharistie, vous êtes tout entier, tout vivant, mon Bien-Aimé Jésus, aussi pleinement que vous étiez dans la maison de la Sainte Famille de Nazareth… que vous étiez au milieu de vos apôtres.
Eucharistie et service de Dieu
Nous lui offrons, non comme à quelqu’un qui serait dans le besoin, mais pour lui rendre grâces à l’aide de ses dons et sanctifier la création. Car, de même que Dieu n’a pas besoin de ce qui vient de nous, de même nous avons besoin d’offrir quelque-chose à Dieu… Car il accepte nos bonnes actions, lui, le Dieu qui n’a besoin de rien, pour pouvoir nous donner ses propres biens en retour.
Donc, de même que sans avoir besoin de ces choses, il les sollicite à cause de nous, afin que nous ne soyons pas stériles, ainsi le même Verbe prescrivit au peuple de faire des oblations, bien qu’il n’en eût pas besoin, afin qu’ils apprissent à servir Dieu, tout comme il veut que nous aussi, nous offrions notre présent à l’autel continuellement.
Pensées sur l’Eucharistie
A notre triste époque de foi morte et d’impiété triomphante, le meilleur moyen de nous préserver du mal, c’est de nous fortifier par la nourriture eucharistique.
Je m’arrête là, parce que la cloche m’appelle ; je vais au pressoir de l’église, à l’autel.
C’est là que ruisselle continuellement le vin sacré du sang de ce raisin délicieux et unique dont bien peu ont la chance de pouvoir s’enivrer.
Là, vous le savez car je ne puis agir autrement, je vous présenterai au Père des Cieux uni à son Fils ; c’est en lui et avec lui que je suis tout entier vôtre dans le Seigneur.
L’EUCHARISTIE
Vous venez de recevoir le baptême et je vous ai promis de vous parler du corps et du sang du Christ. Vous les avez reçus la nuit dernière, et maintenant encore, vous voyez sur l’autel le pain et la coupe. Vous devez connaître ce que vous avez reçu. Vous le recevrez encore et vous devriez le recevoir chaque jour.
Vous voyez ce pain sur l’autel, la parole de Dieu l’a rendu saint. Et maintenant, c’est le corps du Christ. La coupe, ou plutôt le vin qui est dans la coupe, la parole de Dieu l’a rendu saint. Et maintenant, c’est le sang du Christ.
Par ce pain et ce vin, le Seigneur Christ a voulu nous confier son corps et son sang. Ce sang, il l’a versé pour nous, afin que Dieu nous pardonne nos péchés. Si vous recevez le corps et le sang du Christ avec un cœur pur, vous êtes ce que vous recevez […].
Ce pain vous montre combien vous devez aimer être unis. En effet, est-ce que le pain est fait avec un seul grain de blé ? Non, bien sûr ! Les grains de blé étaient très nombreux. Mais, avant de devenir du pain, ils étaient séparés. D’abord, on les a écrasés. Ensuite, on les a mélangés avec de l’eau pour en faire une pâte. Si le blé n’est pas écrasé et mélangé avec de l’eau, il ne formera pas ce qu’on appelle le pain.
Vous aussi, d’une certaine façon, comme les grains de blé, vous avez été écrasés sous la pierre du jeûne et de la prière. Ainsi, vous êtes devenus humbles. Puis vous avez reçu le baptême et, d’une certaine façon, l’eau du baptême a fait de vous la pâte qui deviendra du pain. »
L’Eucharistie, sacrement de l’unité
« “Un seul pain.” Quel est ce pain ? “Un seul corps.” Rappelez-vous qu’un même pain ne se forme pas d’un seul grain, mais de plusieurs. Au moment des exorcismes, vous étiez en quelque sorte sous la meule ; au moment du baptême, vous deveniez comme une pâte ; et on vous a fait cuire en quelque sorte quand vous avez reçu le feu de l’Esprit-Saint. Soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes. – Voilà bien des grains suspendus à la grappe ; bientôt ils ne formeront qu’une même liqueur. Tel est donc le modèle que nous a donné le Christ Notre-Seigneur ; c’est ainsi qu’il a voulu nous unir à sa personne. Il a consacré sur sa table le mystère de notre paix et de notre unité. »