I comme…

I comme… impuissance

Impuissance

L’oraison ni le recueillement ne demandent nulle contention ; il faut en éviter les défauts ; il faut que notre cœur s’unisse à Dieu, si notre esprit résiste à cette union. Aimez et faites tout ce qu’il vous plaira pour le reste. Rien n’est difficile à celui qui aime et il n’a que faire de violence pour sentir son amour. Je dis sentir, car il n’est pas même nécessaire de l’exprimer toujours dans l’oraison. Celui que vous aimerez verra votre cœur, et c’est assez ; il ne veut pas qu’on se tourmente dans l’impuissance où l’on se trouve d’agir et de produire des affections avec le goût qu’on désirerait. Il faut se soumettre humblement en cela à sa volonté, nous jugeant indignes d’élever nos pensées jusqu’à lui. Oh ! que vous seriez heureuse si vous pouviez bien apprendre cette leçon, et mettre par là votre âme dans une sainte liberté et dans une parfaite résignation à la conduite de Dieu sur vous.

S. Claude La Colombière (L. 122)