
Inquiétude et prière
Continuez de faire votre oraison selon que vous vous sentirez attirée. Mais ne vous inquiétez point de ce que vous y faites, car cette inquiétude est un effet de l’amour propre. Il faut s’abandonner à la conduite de Dieu, sans autre intention que de lui plaire ; et quand on sent qu’on a ce désir bien avant dans le cœur, il ne faut plus tant s’amuser à faire des réflexions sur soi-même, ni sur l’état de vertu où l’on est ; il ne faut s’occuper que de Celui qu’on aime, et se mettre fort peu en peine de soi-même. Considérez attentivement ce dernier avis : il est pour vous de la dernière conséquence.
Inquiétude et péché
Dans ses réflexions chrétiennes il affirme : « si vous vous estimez quelque chose, vous n’êtes rien, vous êtes dans l’illusion, car la véritable sainteté est toujours accompagnée d’humilité » (Réflexions 17sur l’humilité). « Apprenez de moi que je suis doux et humble de Cœur », dit Jésus. C’est donc en le contemplant qu’on peut apprendre la véritable humilité.
Vous seriez bien malheureuse, s’il y avait quelque chose au monde qui vous donnât de l’inquiétude, puisqu’il n’est rien qui puisse vous empêcher de vous faire une sainte et que même toutes choses peuvent vous aider à le devenir. Il n’y a pas jusqu’à nos péchés d’où nous ne puissions tirer avantage pour notre sanctification, par la connaissance qu’ils nous donnent de nous-mêmes et par le renouvellement de ferveur qu’ils nous doivent inspirer.
Inquiétude
Du moment qu’on a conçu un véritable désir d’être tout à Dieu, on commence à jouir d’une grande paix ; et je ne doute point que celle où vous vous trouverez, par la miséricorde de Notre Seigneur, ne soit un effet de la volonté sincère et fervente qu’il vous donne de le servir et d’être à lui sans réserve. Vous seriez bien malheureuse, s’il y avait quelque chose au monde qui vous donnât de l’inquiétude, puisqu’il n’est rien qui puisse vous empêcher de vous faire une sainte et que même toutes choses peuvent vous aider à le devenir. Il n’y a pas jusqu’à nos péchés d’où nous ne puissions tirer avantage pour notre sanctification, par la connaissance qu’ils nous donnent de nous-mêmes et par le renouvellement de ferveur qu’ils nous doivent inspirer.