P comme…

O comme… offense

Pardonner les offenses

Celui qui en blessera un autre par une insulte, une parole méchante ou même une accusation, se souviendra qu’il doit guérir au plus tôt, par une satisfaction, le mal qu’il a fait ; et celui qui a été blessé doit pardonner sans discussion. Si l’offense a été réciproque, ils devront se remettre mutuellement leurs dettes, à cause des oraisons [dominicales, le Pater] qui doivent être chez vous d’autant plus saines que vous les dites plus fréquemment. Mieux vaut être tenté souvent par la colère et se hâter de demander pardon à celui que l’on reconnaît avoir offensé, que d’être plus lent à s’irriter et se laisser plus difficilement amener à demander pardon. Quant à celui qui ne veut jamais demander pardon ou ne le fait pas de tout cœur, il n’a rien à faire au monastère, même si on ne l’en chasse pas. Aussi, gardez-vous des paroles dures ; s’il s’en échappe de votre bouche, ne tardez pas à tirer le remède de cette même bouche qui a provoqué la blessure (règle 6, 2).

S. Augustin