P comme…

P comme… pleurer

Le prix des larmes

Le feu n’a pas été nécessaire pour chauffer l’eau de l’ablution faite par la pécheresse, parce que ses larmes bouillaient de charité. Elle offrit ses larmes suppliantes à celui qui lui avait donné un don digne d’envie. L’humanité de Jésus fut lavée par les larmes et se reposa, tandis que sa divinité, pour prix des larmes, donnait la rédemption. Seule son humanité pouvait être lavée, mais seule sa divinité pouvait expier les péchés cachés. La pécheresse lava la poussière qui était sur les pieds de Jésus, et lui, par ses paroles, blanchit les cicatrices de sa chair. Elle le lava par ses larmes impures, et il la lava par ses saintes paroles.

Éphrem de Nisibe

Si le Corps est sauvé, c’est que la Tête le sauve. Que la Tête fasse miséricorde, et que le Corps pleure sa misère. Le rôle de la Tête, c’est de purifier, celui du Corps de confesser les péchés. Et cependant, une seule voix ! ~ Nous les distinguons bien sans peine, mais celui qui parle, c’est toujours le même, le Christ. Pourquoi ne dirait-il pas « mes péchés », Lui qui dit : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger » ?

S. Augustin, Sur les Psaumes, 37, 6

Seigneur Jésus-Christ notre Dieu qui as pleuré sur Lazare des larmes de tristesse et de compassion, accepte les larmes de mon amertume. Par ta passion guéris mes passions, par tes plaies remédie à mes plaies, par ton sang purifie mon sang, et mêle à mon corps le parfum de ton corps qui donne la vie. Que ta Face qui a reçu des crachats fasse briller ma face enlaidie d’iniquités.

Jean de Dalyatha