T comme…

T comme… tentation

Garde-nous d’entrer dans la tentation

“Garde-nous d’entrer dans la tentation, mais délivre-nous du mal.” C’est bien là notre requête, que le désir mauvais ne naisse même pas de notre chair. Mais de notre vivant, cela ne se peut, comme le dit bien l’apôtre Paul : “le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair…” (Rom. 7) Que reste-t-il à faire ? — Ne pas consentir au mal. Je ne peux éviter d’être tenté; mais dans cette lutte, il reste, en refusant tout consentement à la concupiscence, de servir ainsi la loi de Dieu. Oui ! la chair séduit, mais toi, en lui résistant, tu gardes la loi de Dieu. La chair propose son désir, toi, oppose-lui le tien ! Ne te laisse pas abattre ! que les flambées du mal ne l’emportent pas sur celles du bien ; tiens bon et tu ne seras pas vaincu !

Saint Augustin

Fortifiés par les tentations

« Après son baptême, Jésus a été conduit par l’Esprit à travers le désert, où il a été mis à l’épreuve par le démon ». Tout ce que Jésus a fait et enduré était destiné à nous instruire. Il a donc voulu être conduit en ce lieu pour lutter avec le démon, afin que personne parmi les baptisés ne soit troublé si après son baptême il subit de plus grandes tentations, comme si c’était extraordinaire ; mais il doit supporter tout cela comme étant dans l’ordre des choses. C’est pour cela que vous avez reçu des armes : non pour rester oisifs, mais pour combattre. 
Voici pour quels motifs Dieu n’empêche pas les tentations qui vous surviennent. D’abord pour vous apprendre que vous êtes devenus beaucoup plus forts. Puis, afin que vous gardiez la mesure, au lieu de vous enorgueillir des grands dons que vous avez reçus, car les tentations ont le pouvoir de vous humilier. En outre, vous serez tentés afin que cet esprit du mal, se demandant encore si vous avez vraiment renoncé à lui, soit convaincu, par l’expérience des tentations, que vous l’avez totalement abandonné. Quatrièmement, vous êtes tentés pour être entraînés à être plus forts et plus solides que l’acier. Cinquièmement, afin que vous ayez la certitude absolue que des trésors vous ont été confiés. Car le démon ne vous aurait pas assaillis s’il n’avait pas vu que vous receviez un plus grand honneur.

S. Jean Chrysostome