T comme…

T comme… tristesse

Quand je suis triste, voici ma recette : je récite les mystères glorieux du rosaire, et je me dis ; qu’importe après tout que moi je sois misérable, et que rien n’arrive de bien que je souhaite. Tout cela n’empêche pas mon bien-aimé Jésus — qui veut le bien mille fois plus que moi — d’être bienheureux, éternellement et infiniment bienheureux.
Notre bien-aimé est bienheureux, que nous manque-t-il ? Vous savez qu’aimer, c’est s’oublier pour un autre qu’on aime mille fois plus que soi, qu’aimer c’est ne plus s’occuper ni désirer d’être heureux, mais désirer uniquement et de toutes les forces de son cœur que l’être aimé le soit : eh bien ! nous avons ce que nous voulons. Notre bien-aimé Jésus est bienheureux, donc rien ne nous manque. Si nous l’aimons, bénissons Dieu sans fin, car nos vœux sont exaucés ; il est heureux !

S. Charles de Foucauld