Temps de le Pentecôte


Comment vivre ce temps liturgique
LA PENTECÔTE ET SON OCTAVE
« Les apôtres étaient au Cénacle comme des flambeaux attendant d’être allumés par l’Esprit Saint, pour illuminer toute la création par leur enseignement. » (Saint Éphrem)
Que signifie le mot « Pentecôte » ?
Pentecôte est un mot grec qui veut dire « le cinquantième jour ». À l’origine, il désignait la fête juive qui commémorait le don des tables de la loi au milieu des éclairs et du tonnerre au mont Sinaï, cinquante jours après le passage de la mer Rouge.
Que s’est-il passé le jour de la Pentecôte ?
Cinquante jours après la Résurrection du Christ, le Saint- Esprit descendit sur les apôtres réunis au Cénacle et leur apparut sous la forme de langues de feu. Il remplit leur cœur et y inscrivit la loi nouvelle de l’amour.
Pourquoi le Saint-Esprit s’est-il manifesté sous la forme de langues de feu ?
Le Saint-Esprit se manifesta sous le symbole du feu pour signifier son action invisible dans les âmes. Le propre du feu est d’éclairer et de brûler : ainsi le Saint-Esprit illumine les intelligences et enflamme les cœurs de l’amour divin.
Pourquoi ce jour est-il considéré comme la naissance de l’Église ?
En transformant le cœur des apôtres, l’Esprit Saint leur don- na la lumière et la force pour commencer leur mission dans le monde : annoncer et instaurer le Royaume de Dieu inauguré par Jésus-Christ. C’est donc en ce jour que l’Église commença à se manifester comme mystère de salut, c’est-à-dire comme « signe et instrument de la réconciliation et de la communion de toute l’humanité avec Dieu, et de l’unité de tout le genre humain » (Compendium du Catéchisme).
Comment peut-on dire que la Pentecôte se continue dans la vie de l’Église ?
La Pentecôte durera autant que l’Église parce que l’Esprit ne cesse d’édifier, d’animer et de sanctifier l’Église par les sacrements. « Esprit d’amour, il restaure chez les baptisés la ressemblance divine perdue à cause du péché et il les fait vivre dans le Christ de la Vie même de la Sainte Trinité. » (Compendium du Catéchisme) C’est encore lui qui leur donne de témoigner du Christ et de l’Évangile dans le monde jusqu’au martyre.
Qu’appelle-t-on les dons du Saint-Esprit ?
« Les dons du Saint-Esprit sont des dispositions permanentes qui rendent l’homme docile à suivre les inspirations divines. » (Compendium)
Quel est leur nombre et leur signification ?
Ils sont au nombre de sept :
- la crainte de Dieu : crainte non de rencontrer Dieu, mais de le perdre ;
- la piété, qui nous fait chercher, trouver et servir Dieu avec la joie de l’enfant qui embrasse son Père ;
- la force, qui nous arme contre tout ce qui voudrait nous séparer de Dieu, et nous en rend victorieux ;
- le conseil : lumière divine qui nous assiste quand il faut délibérer et prendre une décision, afin que jamais nous n’inclinions vers ce qui compromettrait notre salut ;
- la science, qui nous instruit, nous éclaire et nous dirige dans les choses usuelles de la vie humaine, afin que nous y passions de manière à nous tenir attachés invariablement à Dieu ;
- l’intelligence, qui vient en aide à notre âme pour entendre, comprendre et goûter les vérités de la foi ;
- la sagesse : le plus élevé des sept dons, qui unit étroitement notre âme à Dieu et la fait, en toutes choses, penser, juger, vouloir et aimer comme Dieu pense, comme Dieu juge, comme Dieu veut, comme Dieu aime.
Quelle grâce particulière pouvons-nous demander en ce jour ?
Celle de la présence toujours plus active et pénétrante du Saint- Esprit en nous, pour qu’il nous illumine, qu’il enflamme notre cœur de l’amour du Christ et qu’il nous dirige.
« L’Esprit Saint est un fleuve de feu, un feu divin. Comme le feu agit sur le fer, ainsi ce feu divin agit sur les cœurs souillés, froids et durs. Au contact de ce feu, l’âme perd peu à peu sa noirceur, sa froideur, sa dureté. Elle se transforme toute à la ressemblance du feu qui l’embrase. Car si l’Esprit est donné à l’homme, s’il lui est insufflé, c’est pour le transformer à sa ressemblance, autant que c’est possible. Sous l’action du feu divin, l’homme se purifie, il s’échauffe, il se liquéfie, il arrive à l’amour de Dieu. » (Saint Antoine de Padoue)